La région de l’Est du Tchad est traversée depuis plusieurs semaines par une épidémie de choléra qui a déjà causé la mort de plus de 60 personnes, selon les autorités sanitaires locales et les rapports des organisations internationales. Cette crise sanitaire s’ajoute aux défis humanitaires majeurs que connaîtra la région, déjà fragilisée par la pauvreté, les déplacements massifs et des infrastructures médicales insuffisantes.
L’origine de l’épidémie est attribuée à la contamination des sources d’eau potable, amplifiée par les importantes précipitations récentes ayant provoqué des inondations et un assainissement défaillant. Le choléra, maladie diarrhéique aiguë transmisse par l’eau contaminée, s’est rapidement propagé dans plusieurs villages, affectant particulièrement les populations vulnérables : enfants, personnes âgées, et réfugiés.
Face à cette catastrophe, le gouvernement tchadien, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM), a lancé une opération d’urgence. L’acheminement de kits médicaux, de solutions de réhydratation orale, et la mise en place de centres de traitement sont prioritaires pour enrayer la progression de la maladie.
Parallèlement, une campagne de sensibilisation est menée pour informer la population sur les mesures préventives, notamment le lavage des mains, la consommation d’eau bouillie, et la nutrition adaptée. Cependant, les difficultés d’accès dans certaines zones isolées ralentissent ces actions.
L’épidémie de choléra au Tchad illustre la relation étroite entre crises sanitaires et conditions socio-économiques. L’accès insuffisant à une eau potable de qualité, le manque d’infrastructures sanitaires et la précarité des conditions de vie exacerbent la vulnérabilité face à ces flambées épidémiques.
Les acteurs internationaux insistent sur la nécessité d’un soutien renforcé à long terme pour améliorer les infrastructures d’eau et d’assainissement, réduire les risques et bâtir une résilience durable des communautés.
