Le conflit au Sahara Occidental, territoire disputé entre le Maroc et le Front Polisario, demeure un des dossiers géopolitiques les plus complexes en Afrique du Nord. En 2025, les efforts de paix menés sous l’égide de l’ONU continuent, avec une médiation active visant à établir un cessez-le-feu durable et une solution politique.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé en octobre 2024 le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) jusqu’en octobre 2025. Cette mission a pour objectif de faciliter un accord politique pragmatique et mutuellement acceptable entre les parties. La médiation conduite par le Secrétaire général et son envoyé personnel, Staffan de Mistura, cherche à ranimer un dialogue politique gelé depuis plusieurs années.
Les États-Unis, soutenus par la France et plusieurs pays européens, ont réaffirmé leur appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007, considéré par eux comme base crédible pour le règlement. Ce plan vise à accorder une large autonomie au Sahara Occidental tout en assurant la souveraineté marocaine. En revanche, l’Algérie, principal soutien du Front Polisario, continue de rejeter ce modèle, insistant sur le droit à l’autodétermination par référendum.
Depuis le début de l’année 2025, plusieurs blocages subsistent, notamment liés aux principes du mandat de la MINURSO et à l’absence d’un calendrier clair pour les négociations. Le rôle du Conseil de sécurité est crucial pour adapter la stratégie et mobiliser les ressources nécessaires.

Par ailleurs, les questions des droits humains et des conditions socioéconomiques des populations sahraouies sous occupation restent au cœur des débats, avec un accès restreint des observateurs internationaux.
La communauté internationale suit de près les évolutions, consciente que toute solution durable devra être le fruit d’un compromis politique conciliant les intérêts géostratégiques et les aspirations légitimes des Sahraouis.
Cette dynamique ouvre une fenêtre d’opportunité pour débloquer une situation maintes fois dans l’impasse, mais l’ampleur des contradictions territoriales, historiques et diplomatiques laisse planer une incertitude persistante.