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Khalifa Haftar consolide son pouvoir en nommant ses fils à des postes stratégiques

par Africanova
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Un équilibre familial au cœur de la libération ou de la division ?

Depuis plusieurs mois, le maréchal Khalifa Haftar semble orchestrer, avec une détermination renouvelée, un véritable passage de témoin familial à la tête de son empire militaire et politique dans l’Est de la Libye. Agé de 82 ans, Haftar a fait nommer ses fils à des postes stratégiques clés, consolidant ainsi un pouvoir désormais largement monopolisé par son clan et ses proches.

Cette démarche, qui ressemble à une dynastie militaire en gestation, s’inscrit dans un contexte de contrôle accru de la Cyrénaïque, région riche en ressources pétrolières, par Haftar et ses alliés. Avec ses fils Saddam, Khaled et Belgacem placés aux commandes de l’armée, de la garde personnelle et du fonds de développement, Khalifa Haftar pose les bases d’une succession planifiée, renforçant une structure d’autorité quasiment familiale.

Détails des nominations et poids politique

Saddam Haftar, le fils le plus en vue, a été récemment nommé vice-commandant de l’Armée nationale libyenne, devenant le numéro deux officiel et successeur désigné. Sa promotion lui confère un contrôle militaire sans précédent dans l’Est et le Sud du pays. Son frère Khaled dirige la garde personnelle du maréchal, tandis que Belgacem gère les fonds considérables du développement et de la reconstruction, qui représentent des ressources colossales pour l’économie régionale.

Ces nominations ont été entérinées par le Parlement basé à Benghazi, mainmise de la faction Haftar, renforçant un pouvoir centralisé autour de la famille. Cette consolidation inquiète certains observateurs qui y voient une militarisation profonde d’un État en tension et la perpétuation d’un pouvoir autoritaire.

Relations internationales et soutienoccidental

Malgré les critiques, Khalifa Haftar bénéficie d’un soutien dont la portée dépasse les frontières libyennes. L’Égypte, les Émirats arabes unis et, dans une certaine mesure, la France et la Russie, ont apporté un appui politique et militaire à son groupe. Cette alliance régionale et internationale a contribué à renforcer sa position face au Gouvernement d’entente nationale basé à Tripoli, reconnu par l’ONU.

Selon plusieurs experts, Haftar est perçu par certains comme un garant de stabilité dans une région instable, même si ce rôle s’accompagne d’une forte répression des voix dissidentes et d’une gestion controversée des ressources. La question demeure sur la capacité d’un pouvoir hérité d’un chef militaire vieillissant à assurer une transition politique sereine.

Conséquences internes et opposition locale

Sur le plan national, cette dynastie militaire entraîne une polarisation de la société libyenne. De nombreuses figures politiques, tribales et représentants de la société civile dénoncent cette mainmise quasi-familiale sur le pouvoir, craignant une aggravation des divisions et des conflits internes.

Des arrestations, des disparitions et des violences ciblées contre les opposants sont régulièrement rapportées dans l’Est du pays, dénoncées par des ONG et des observateurs des droits humains. La mort récente du militant Siraj Doghman en détention met en lumière le climat de répression.

La voie vers une Libye unifiée : un chemin semé d’embûches

Alors que les espoirs d’unification politique autour d’un gouvernement civil restent fragiles, la consolidation du clan Haftar complique les négociations nationales. Des élections promises sont régulièrement reportées, freinant la sortie de la crise. Le nombre de forces rivales et la complexité des alliances rendent la paix difficilement accessible.

Le maréchal et ses fils semblent miser sur une gestion militaire autoritaire dans un contexte régional marqué par des enjeux pétroliers, migratoires et sécuritaires majeurs, faisant face à une communauté internationale divisée.

Enjeux futurs : transition, opposition et stabilisation

La question centrale pour l’avenir est celle de la succession de Khalifa Haftar et de la pérennité d’un pouvoir militaire qui façonne la Libye depuis une décennie. La capacité des fils Haftar à prendre les rênes en douceur, tout en apaisant les tensions sociaux-politiques, sera déterminante.

D’autres acteurs libyens et la communauté internationale appellent régulièrement à une réconciliation nationale inclusive, indispensable pour un retour à la stabilité et à la reconstruction.

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