Introduction : une escalade djihadiste dans plusieurs régions maliennes
Au début du mois de juillet 2025, le Mali a subi une série d’attaques djihadistes coordonnées visant des positions militaires dans plusieurs localités des régions de Ségou, Nioro du Sahel, Kayes, et d’autres zones clés du centre et de l’ouest du pays. Ces attaques, revendiquées par Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimeen (JNIM), affilié à Al-Qaïda, font craindre une nouvelle phase d’expansion de l’insurrection dans un pays déjà fragilisé.
Les attaques ont été menées avec une sophistication accrue, incluant l’usage de drones explosifs en plus d’assauts armés classiques, ce qui témoigne d’une montée en puissance logistique et tactique des groupes armés.
Les détails des attaques et leurs répercussions
Les forces armées maliennes ont indiqué que les assaillants ont ciblé au moins sept localités lors d’une offensive simultanée, touchant des sites militaires et des infrastructures stratégiques. Le camp militaire de Niono, l’aéroport et les zones périphériques de Tombouctou ont également été sous pression, nécessitant des ripostes rapides.
Selon les autorités, plusieurs dizaines de djihadistes ont été neutralisés, tandis que le nombre de victimes du côté malien reste à confirmer. Des civils ont aussi été pris au piège des combats, exacerbant la crise humanitaire déjà présente dans ces régions. Le gouvernorat de Tombouctou a confirmé que la situation restait tendue malgré une maîtrise progressive du terrain par les forces gouvernementales.
Impacts sur la stabilité et la sécurité dans le Mali et au Sahel
Ces attaques s’inscrivent dans un contexte où le Mali traverse une période politique complexe, avec une transition militaire en cours et un retrait progressif des forces françaises de la région, remplacées par des mercenaires russes affiliés au groupe Wagner. Cette situation génère une instabilité accrue qui profite aux groupes armés pour étendre leur emprise.
Le JNIM, dont la base idéologique reste liée à Al-Qaïda, vise à contrôler les zones rurales et à affaiblir davantage les institutions étatiques maliennes, fragilisant la région et provoquant un déplacement massif des populations.

Réactions nationales et internationales
Le gouvernement malien a réaffirmé sa détermination à éradiquer le terrorisme, avec le soutien des forces onusiennes de la MINUSMA et de partenaires internationaux. Mais les défis restent énormes, notamment en matière d’intelligence, de logistique et de coopération régionale entre voisins du Sahel.
La communauté internationale appelle à renforcer la solidarité et à soutenir le Mali dans sa quête de paix, insistant sur la nécessité d’une approche intégrée combinant lutte militaire, réconciliation et développement.
Enjeux pour l’avenir
L’expansion des attaques influence les discussions diplomatiques au niveau régional, avec un accent sur le rôle que pourrait jouer la transition politique malienne dans la réussite du processus de stabilisation. Les populations civiles restent les premières victimes, nécessitant une intervention humanitaire renforcée.