Le 22 mai 2025, à Bamako, une réunion diplomatique de haut niveau a rassemblé les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (CES) et le président de la Commission de la CEDEAO. Cette rencontre s’inscrit dans un dialogue bilatéral attendu, essentiel pour définir les modalités du retrait des membres sahéliens de la CEDEAO et poursuivre une coopération constructive malgré les tensions.
Vers une intégration sous-régionale fondée sur la souveraineté
Les échanges ont porté sur les aspects juridiques et politiques liés au retrait officiel des trois États du Sahel. Accord a été trouvé pour privilégier une transition apaisée, dans le respect des intérêts des populations et de la stabilité régionale.
Les ministres ont unanimement souligné la nécessité d’établir une nouvelle architecture de coopération, respectueuse de la souveraineté des États de la CES, mais ouvrant la voie à des synergies concrètes pour la paix, la sécurité et le développement.
Un dialogue balisé mais stratégique
Cette ouverture au dialogue avec la CEDEAO est perçue comme une tentative pragmatique de dépasser les conflits institutionnels apparus depuis 2024. Malgré le retrait officiel, les deux organisations reconnaissent que des partenariats seront indispensables pour faire face aux défis transnationaux, notamment la lutte contre le terrorisme.
Les ministres des Affaires étrangères ont fait part à plusieurs reprises à Assimi Goïta, président de la CES, des progrès réalisés et des efforts en cours pour harmoniser leurs positions.
Coopération économique et sécurité conjointe au cœur des discussions
Les administrations membres discutent également de la coordination des politiques économiques régionales, de la facilitation du commerce transfrontalier et de la sécurisation des frontières.

Sur le plan sécuritaire, bien que les différences restent sensibles, la mise en place de mécanismes de coordination et de partage d’informations est considérée comme cruciale.
Un équilibre à trouver dans un contexte instable
Malgré ces progrès, le défi reste immense. Le contexte politique sahélien est marqué par des transitions militaires délicates et des fragilités institutionnelles qui rendent toute coopération délicate.
Les acteurs internationaux encouragent ce dialogue, considérant qu’une meilleure intégration sous-régionale est indispensable pour la stabilité durable de l’Afrique de l’Ouest.