Un scrutin décisif pour l’avenir du Kenya
Le Kenya se prépare à l’un des scrutins les plus surveillés d’Afrique subsaharienne. Prévu pour fin août 2025, le vote présidentiel mobilise l’attention nationale et internationale, après une campagne marquée par des débats économiques, des promesses de réformes et, malheureusement, par des tensions ethniques persistantes.
Les principaux candidats
Deux figures dominent la course :
- William Ruto, président sortant, misant sur son bilan économique et ses projets d’infrastructures
- Raila Odinga, vétéran de la politique kenyane, soutenu par une large coalition d’opposition prônant la réforme constitutionnelle et la lutte contre la corruption
D’autres candidats tentent de jouer la carte du renouvellement, mais peinent à exister médiatiquement.
Les enjeux ethniques
Le Kenya reste marqué par une structuration politique fondée sur l’appartenance ethnique. Les alliances entre communautés sont essentielles pour obtenir la victoire. Cette réalité, déjà source de tensions lors des précédents scrutins, est surveillée de près par les organisations de maintien de la paix afin d’éviter la répétition des violences post-électorales de 2007 ou de 2017.
La question économique au centre des débats
Face au chômage des jeunes, à l’inflation et à la dette publique croissante, les deux principaux camps promettent des réformes ambitieuses :
- Soutien massif aux PME et aux exploitations agricoles
- Développement des énergies renouvelables
- Réduction des importations alimentaires par un gain d’autosuffisance

Le rôle des institutions
La Commission électorale indépendante a renforcé ses outils de dépouillement et tente de garantir un processus transparent. Les observateurs de l’Union africaine et du Commonwealth sont attendus pour superviser le scrutin.
Les risques
La polarisation politique, amplifiée par les réseaux sociaux, pourrait attiser des discours haineux. L’ONU, via ses représentants locaux, appelle les leaders politiques à apaiser les tensions et à respecter le verdict des urnes.
Perspectives
Si le scrutin se déroule pacifiquement, il pourrait asseoir le Kenya comme modèle démocratique africain. Mais une contestation violente des résultats mettrait en danger ses avancées institutionnelles et économiques.