New York, 11 août 2025–
Le Conseil de sécurité des Nations uni a tenu ce lundi une session exceptionnelle consacrée à la crise humanitaire alarmante dans la bande de Gaza , marquant une nouvelle étape dans l’urgence diplomatique autour du conflit israélo-palestinien. Cette réunion intervient dans un contexte tendu, alors que l’offensive israélienne progresse dans une enclave surpeuplée et que la communauté internationale s’efforce de coordonner une réponse efficace pour atténuer la catastrophe.
Présentation de la situation humanitaire
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres , a ouvert la session en décrivant un paysage dramatique :
- Plus de 2 millions d’habitants de Gaza confrontés à des pénuries aiguës d’eau potable, de nourriture et de médicaments
- Infrastructures civiles démolies ou gravement endommagées, notamment hôpitaux et écoles transformées en abris de fortune
- Déplacements massifs affectant 60% de la population, sans possibilité réelle de fuite sécurisée
Il a rappelé que la violation des principes du droit international humanitaire et l’urgence d’un cessez-le-feu prolongé sont au cœur des efforts diplomatiques.
Débats sur l’aide internationale et ses entrailles
Plusieurs délégations ont exprimé leur profonde tristesse face aux obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire :
- Le blocage de convois humanitaires ou les restrictions imposées par les autorités israéliennes sur les couloirs d’accès
- Les attaques contre les agents humanitaires, qui compliquent le travail des organisations sur le terrain
- La nécessité de garantir la neutralité et la sécurité des zones de distribution
La représentante de la Croix-Rouge internationale a souligné que « sans un accès sécurisé et permanent, des milliers de vies sont menacées, notamment celles des enfants et des personnes âgées ».
Position des principaux acteurs
- Les États arabes , par la voix du représentant de l’Arabie Saoudite, ont réclamé un renforcement immédiat des mesures visant à maintenir les hostilités et à garantir le droit à une aide humanitaire sans entraver.
- Les membres occidentaux , tout en condamnant le Hamas, ont appelé à une solution diplomatique urgente avec la participation de toutes les parties, y compris l’Autorité palestinienne.
- Israël , par l’intermédiaire de son ambassadeur auprès de l’ONU, a réaffirmé sa volonté de démilitariser Gaza, tout en insistant sur la responsabilité du Hamas dans la dégradation de la situation civile.

Appels à une solution politique durable
Au-delà de l’aide d’urgence, la séance a été l’occasion d’un plaidoyer pour une reprise rapide des négociations de paix multilatérales, à travers un processus constructif impliquant l’ONU, l’Union européenne, les États-Unis, ainsi que les acteurs régionaux clés.
Le Secrétaire général a notamment proposé la création d’un comité international de coordination humanitaire pour optimiser la distribution des ressources, surveiller les violations et envisager un accompagnement à la reconstruction post-conflit.
Défis persistants et rôle de l’ONU
La complexité politique du dossier, la présence de groupes armés non étatiques et la polarisation internationale freinent considérablement toute avancée. La séance a réaffirmé l’importance du mandat de maintien de la paix des Nations unies en région, mais aussi la nécessité d’adapter les stratégies face à une situation humanitaire catastrophique dont les conséquences sociales menacent la stabilité régionale.