Bruxelles –
À la veille d’un sommet à haut risque entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévu cette semaine à Genève, les capitales européennes accentuent leurs pressions diplomatiques sur Washington. L’objectif : s’assurer que la question ukrainienne reste au cœur des discussions, et que la Russie fasse face à un front occidental unanime.
Un contexte diplomatique sous tension
Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, les relations russo-occidentales sont au plus bas. Si les sanctions économiques ont durement touché Moscou, elles n’ont pas suffi à provoquer un retrait significatif des forces russes. L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025 a rebattu les cartes, suscitant à la fois espoirs et inquiétudes en Europe, où certains craignent un assouplissement unilatéral des positions américaines.
Pour Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères :
« Il est impératif que ce sommet ne se traduise pas par des concessions sur l’Ukraine sans la participation active des Européens. »
L’Europe veut peser
Paris, Berlin et Varsovie ont organisé une visioconférence d’urgence afin de définir une position commune. Les propositions incluent :
- Maintenir les sanctions économiques tant que les troupes russes occupent des territoires ukrainiens.
- Conditionner toute levée de sanctions à des garanties sécuritaires vérifiables.
- Soutenir un plan de reconstruction économique pour Kiev.

L’ombre des divisions transatlantiques
Si Trump entend négocier « en partant d’une feuille blanche », l’Union européenne redoute qu’il ne privilégie des accords bilatéraux avec Moscou, affaiblissant la cohésion du camp occidental.
Conclusion
Le rendez-vous de Genève pourrait marquer un tournant décisif dans le dossier ukrainien. Pour l’Europe, l’enjeu est clair : rester un acteur central dans toute négociation susceptible de redessiner l’équilibre des forces sur le continent.