Addis-Abeba/Johannesburg –
Alors que le conflit à Gaza atteint un nouveau pic de violence, avec des dizaines de victimes quotidiennes, plusieurs pays africains, ainsi que l’Union Africaine, appellent à une intensification rapide de l’aide humanitaire. L’Afrique, souvent elle-même confrontée à des crises humanitaires, propose une approche basée sur la solidarité Sud-Sud et le partage d’expérience.
Une situation critique sur le terrain
Les derniers rapports de la Défense civile palestinienne font état de plus de 37 Palestiniens tués en 24 heures et de milliers de déplacés bloqués dans des zones assiégées. Le manque d’eau potable, de vivres et de soins médicalisés aggrave la détresse des populations.
Des observateurs de l’ONU évoquent une « crise humanitaire incontrôlable » si l’accès à l’aide reste bloqué.
Une mobilisation africaine croissante
L’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigéria et le Kenya ont annoncé l’envoi de cargaisons médicales et alimentaires. L’Union Africaine a tenu une session spéciale pour coordonner le soutien logistique, en s’appuyant sur ses réseaux humanitaires déjà actifs dans des zones de guerre comme au Soudan ou en RDC.
Pour Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA :
« Notre solidarité n’est pas seulement symbolique. Nous avons une expertise dans les opérations de secours d’urgence et nous la mettons à disposition des civils palestiniens. »

L’aide Sud-Sud comme modèle
Les experts soulignent que l’Afrique apporte non seulement des dons matériels, mais aussi des compétences opérationnelles : gestion de camps, distribution logistique dans des contextes d’insécurité, coordination entre ONG et forces de maintien de la paix.
Un volet diplomatique et stratégique
Cette aide s’accompagne de pressions diplomatiques africaines sur Israël et ses alliés pour lever les obstacles à l’accès humanitaire. Plusieurs États africains soutiennent activement un projet de résolution à l’ONU exigeant un corridor humanitaire sécurisé.
Les défis d’une aide efficace
Malgré la volonté politique, les difficultés persistent : logistique complexe, blocages aux points de passage, financement limité, coordination avec les acteurs locaux.
Conclusion
L’Afrique ne veut pas se limiter à un rôle d’observateur. Par sa solidarité concrète et sa diplomatie active, le continent entend contribuer à sauver des vies et à influencer les décisions internationales en faveur des victimes du conflit.