Le 28 juillet 2025, Emmanuel Macron, président français, et Volodymyr Zelensky, président ukrainien, ont tenu un entretien téléphonique au cours duquel ils ont réaffirmé leur engagement commun dans la lutte contre la corruption, un défi majeur pour l’Ukraine sur la voie de son développement démocratique et de son intégration européenne. Ce dialogue intervient dans un contexte de coopération bilatérale renforcée, tandis que l’Ukraine poursuit des réformes structurelles destinées à consolider son État de droit et à renforcer la transparence de ses institutions.
Un engagement partagé face à un défi systémique
Depuis le début de son mandat, Volodymyr Zelensky a fait de la lutte contre la corruption une priorité nationale, consciente que cette problématique freine le développement économique, aggrave les inégalités et constitue un obstacle majeur aux relations internationales. La France, en tant que partenaire clé de l’Ukraine et membre influent de l’Union européenne, appuie fermement ces efforts, en mettant à disposition des expertises, des ressources et un cadre de coopération bilatérale et multilatérale.
Lors de cet entretien, les deux chefs d’État ont ainsi souligné leur volonté de continuer à œuvrer ensemble pour renforcer les mécanismes anticorruption, notamment via des échanges d’informations, un soutien institutionnel accru et la promotion de normes européennes strictes.
Des réformes en cours face à des résistances internes
Malgré les avancées constatées, la lutte contre la corruption en Ukraine reste un combat complexe et difficile. Des institutions telles que la NABU (Bureau national anticorruption ukrainien) et la SAP (Procurature spéciale anticorruption) ont vu leur efficacité remise en cause par des litiges internes, des pressions politiques, et des tentatives de contournement.
Le président Zelensky a renouvelé son engagement à garantir une indépendance totale de ces organes, tout en appelant à une mobilisation accrue pour combattre les réseaux d’influence et l’impunité. La France, via ses instances techniques et diplomatiques, a proposé de renforcer les formations, le partage d’expertise judiciaire et l’accompagnement dans le déploiement de technologies de transparence.
Un cadre européen et international soutenu
L’entretien s’est déroulé dans un contexte où l’Ukraine poursuit son ambition européenne, avec un Statut avancé en cours de négociation, conditionné en partie par la réussite des réformes de gouvernance. La France, membre influent de l’Union européenne, joue un rôle clé dans ce processus, soutenant la candidature ukrainienne tout en exigeant des résultats concrets dans la lutte anticorruption.
La coopération s’inscrit aussi dans les réseaux internationaux de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement illicite, avec des efforts communs pour traquer les fonds volés et réinvestis à l’étranger.
Implications économiques et politiques
Un État ukrainien transparent et efficace est fondamental pour attirer les investissements étrangers, dynamiser l’économie et stabiliser le climat politique. Les entreprises françaises opérant en Ukraine, de même que les investisseurs européens, suivent de près ces questions, essentielles à la confiance et au partenariat à long terme.
Par ailleurs, la lutte contre la corruption participe à la consolidation d’un État démocratique viable, élément clé pour la paix et la sécurité dans la région.
Perspectives et défis à venir
La mise en œuvre des réformes anticorruption reste soumise à de nombreux défis : résistance politique, obstacles juridiques, pression d’intérêts puissants, mais aussi besoin de renforcer la société civile. La France et l’Union européenne continueront d’accompagner l’Ukraine via des programmes techniques, financiers, et des dialogues réguliers.
Pour les deux présidents, cet entretien représente un signal politique fort, appelant à transformer les paroles en actes et à inscrire durablement la transparence et l’éthique au cœur de la gouvernance ukrainienne.
