Introduction
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a dévoilé en juillet 2025 un plan stratégique ambitieux visant à relancer ses filières cacao et café, piliers essentiels de son économie. Ce plan intervient dans un contexte de volatilité des marchés mondiaux, de pressions environnementales et de défis sociaux, notamment en matière de conditions de travail des producteurs. L’initiative gouvernementale entend renforcer la compétitivité du secteur tout en promouvant un développement durable et inclusif.
Contexte économique et social
Le cacao représente environ 15% du PIB ivoirien et emploie près de 5 millions de personnes. Cependant, la filière est confrontée à plusieurs difficultés : baisse des prix internationaux, vieillissement des plantations, déforestation, et critiques sur le travail des enfants. Le café, bien que moins dominant, est également un secteur stratégique pour la diversification économique.
Les faits marquants
- Présentation du plan : Le gouvernement a annoncé un investissement de 1,2 milliard de dollars sur cinq ans, destiné à moderniser les exploitations, améliorer les infrastructures et renforcer les capacités des coopératives.
- Mesures clés : Formation des producteurs aux pratiques agroécologiques, soutien à la certification bio et équitable, développement de la transformation locale pour augmenter la valeur ajoutée.
- Partenariats internationaux : La Côte d’Ivoire collabore avec la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et plusieurs ONG pour assurer le succès du plan.
Enjeux et analyses
- Durabilité environnementale : Le plan met l’accent sur la lutte contre la déforestation et la promotion de techniques agricoles respectueuses des sols et de la biodiversité.
- Inclusion sociale : La protection des droits des travailleurs, notamment la lutte contre le travail des enfants, est une priorité affichée.
- Compétitivité économique : La modernisation vise à améliorer les rendements et la qualité, afin de mieux répondre aux exigences des marchés internationaux.
Réactions et perspectives
- Producteurs : Les coopératives accueillent favorablement le plan, tout en appelant à une mise en œuvre transparente et à un soutien durable.
- Secteur privé : Les entreprises de transformation et d’exportation voient dans cette initiative une opportunité de croissance et de diversification.
- Consommateurs : La demande mondiale pour des produits durables et éthiques est en hausse, ce qui pourrait favoriser la filière ivoirienne.
Conclusion
Le plan de relance agricole de la Côte d’Ivoire est une réponse ambitieuse aux défis complexes du secteur cacao-café. En conciliant performance économique, responsabilité sociale et protection de l’environnement, il pourrait servir de modèle pour d’autres pays producteurs.
