Pretoria, 5 juillet 2025 – Disparition d’une figure majeure de la politique sud-africaine
Un acteur clé de la scène politique sud-africaine
David Mabuza, ancien vice-président de l’Afrique du Sud, est décédé à l’âge de 68 ans, laissant derrière lui un héritage politique complexe et une empreinte indélébile sur la gouvernance du pays. Mabuza, qui a occupé plusieurs postes clés au sein de l’ANC (Congrès national africain) et du gouvernement, a joué un rôle central dans les dynamiques internes du parti et dans la gestion des crises nationales.
Son décès suscite une vague d’hommages, mais aussi des analyses critiques sur son parcours, ses alliances et son influence sur la politique sud-africaine contemporaine.
Un parcours politique marqué par l’ascension et la controverse
Originaire de Mpumalanga, Mabuza a débuté sa carrière politique dans les années 1980, au sein du mouvement anti-apartheid. Après la transition démocratique, il a gravi les échelons du pouvoir, devenant Premier ministre de la province de Mpumalanga, puis vice-président de l’Afrique du Sud de 2018 à 2023.
Son style politique pragmatique, parfois qualifié de « machiavélique », lui a permis de naviguer habilement dans les rivalités internes de l’ANC, tout en consolidant son pouvoir régional.
Les réalisations et les critiques
Sous son leadership, Mpumalanga a connu des progrès économiques et sociaux, notamment dans les infrastructures et l’éducation. En tant que vice-président, Mabuza a été un pilier du gouvernement Cyril Ramaphosa, jouant un rôle clé dans la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et dans les réformes économiques.
Cependant, son nom a aussi été associé à plusieurs scandales de corruption et à des accusations de clientélisme, qui ont terni son image et alimenté les débats sur la gouvernance en Afrique du Sud.

Son influence sur l’ANC et la politique nationale
Mabuza était considéré comme un « faiseur de rois », capable de mobiliser des réseaux puissants au sein de l’ANC. Il a contribué à façonner les équilibres politiques et à influencer les choix stratégiques du parti, notamment lors des congrès et des élections internes.
Sa disparition ouvre une période d’incertitude sur la scène politique sud-africaine, avec des questions sur la succession de son influence et sur l’avenir des alliances qu’il avait construites.
Réactions nationales et internationales
Le président Ramaphosa a rendu hommage à un « homme d’État dévoué », soulignant son rôle dans la construction de la démocratie sud-africaine. Les partis d’opposition ont salué son engagement, tout en rappelant la nécessité de poursuivre la lutte contre la corruption.
La communauté internationale, notamment l’Union africaine et les partenaires bilatéraux, a également exprimé ses condoléances, reconnaissant son importance dans la stabilité régionale.
Conclusion
Le décès de David Mabuza marque la fin d’une époque pour l’Afrique du Sud. Son héritage politique, fait de réussites et de controverses, reflète les défis et les contradictions d’un pays en quête de justice sociale et de développement. Son influence continuera de se faire sentir dans les années à venir, alors que l’Afrique du Sud cherche à consolider sa démocratie et son rôle continental.