New Delhi, 5 juillet 2025 – Une mousson dévastatrice frappe le nord de l’Inde, bilan humain et enjeux climatiques
Une mousson exceptionnelle et meurtrière
Depuis fin juin 2025, le nord de l’Inde est frappé par des pluies diluviennes provoquées par la mousson annuelle, mais d’une intensité exceptionnelle cette année. Les États d’Uttarakhand, Himachal Pradesh, et Jammu-et-Cachemire ont été particulièrement touchés, avec des crues soudaines, des glissements de terrain et des inondations massives. Selon les autorités locales, au moins 45 personnes ont perdu la vie, des centaines sont portées disparues, et des milliers ont dû être évacuées.
Les causes climatiques et environnementales
La mousson est un phénomène climatique vital pour l’Inde, apportant la majeure partie des précipitations annuelles nécessaires à l’agriculture. Mais le changement climatique a modifié ses schémas : pluies plus intenses, irrégularités saisonnières, augmentation des phénomènes extrêmes. La déforestation, l’urbanisation rapide et la construction anarchique dans les zones montagneuses aggravent la vulnérabilité aux catastrophes naturelles.
Les conséquences humaines et matérielles
Les inondations ont détruit des routes, des ponts, des habitations et des infrastructures essentielles. Les villages isolés sont coupés du monde, compliquant les opérations de secours. Les pertes agricoles risquent d’affecter la sécurité alimentaire locale, tandis que la contamination des eaux favorise la propagation de maladies.
Les autorités ont mobilisé l’armée, la police et des équipes de secours pour évacuer les populations, distribuer des vivres et rétablir les communications. Plusieurs centres d’hébergement temporaires ont été ouverts.

Une réponse gouvernementale sous pression
Le gouvernement indien, dirigé par Narendra Modi, fait face à une double pression : gérer la crise humanitaire immédiate et renforcer la résilience face aux futures catastrophes. Des fonds d’urgence ont été débloqués, mais les ONG dénoncent un manque de préparation et des infrastructures insuffisantes.
Le Premier ministre a appelé à une « solidarité nationale » et promis de renforcer la prévention, notamment via des systèmes d’alerte précoce et la restauration des écosystèmes.
Les enjeux à long terme
Cette catastrophe met en lumière la nécessité d’une adaptation urgente au changement climatique : gestion durable des bassins versants, reforestation, urbanisme raisonné, sensibilisation des populations. Elle interroge aussi la gouvernance locale, la coordination entre États et la mobilisation des ressources.
Conclusion
Les inondations meurtrières dans le nord de l’Inde sont un rappel brutal de la vulnérabilité croissante des populations face aux dérèglements climatiques. La réponse immédiate est cruciale, mais la prévention et la résilience doivent devenir des priorités nationales et internationales.