Aller au contenu principal
Accueil Politique Côte d’Ivoire et Cameroun : préparatifs intenses pour les élections présidentielles 2025, entre espoirs démocratiques et tensions politiques

Côte d’Ivoire et Cameroun : préparatifs intenses pour les élections présidentielles 2025, entre espoirs démocratiques et tensions politiques

par Africanova
0 commentaires

L’année 2025 s’annonce cruciale pour la démocratie en Afrique de l’Ouest et centrale, avec la tenue d’élections présidentielles majeures en Côte d’Ivoire et au Cameroun. Ces deux pays, piliers économiques et politiques de leur région, abordent ce rendez-vous électoral dans des contextes très différents mais partagent des enjeux communs : stabilité, transparence, participation citoyenne et alternance politique.

Côte d’Ivoire : vers une élection sous haute surveillance

En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025 est scrutée de près, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Après les tensions de 2020, qui avaient débouché sur des violences et des contestations, les autorités ivoiriennes ont multiplié les initiatives pour garantir un scrutin apaisé. La Commission électorale indépendante (CEI) a été réformée, des dialogues politiques ont été engagés avec l’opposition et la société civile, et des missions d’observation internationale sont attendues.

Le président sortant, Alassane Ouattara, n’a pas encore officiellement annoncé s’il serait candidat à sa propre succession, alimentant les spéculations sur une possible alternance ou une transition générationnelle. Plusieurs figures de l’opposition, dont Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, restent influentes, mais de nouveaux visages émergent, portés par la jeunesse et les mouvements citoyens.

Les enjeux majeurs : la réconciliation nationale, la gestion des tensions intercommunautaires, la lutte contre la désinformation et la sécurisation du processus électoral, notamment dans le nord et l’ouest du pays.

Cameroun : un scrutin sous le signe de l’incertitude

Au Cameroun, l’élection présidentielle prévue pour la fin 2025 s’annonce tout aussi déterminante. Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore clarifié ses intentions, laissant planer le doute sur une éventuelle succession ou une nouvelle candidature. Le pays est marqué par des tensions politiques persistantes, notamment dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où un conflit séparatiste fait rage depuis 2016.

L’opposition, divisée et confrontée à des restrictions, peine à s’imposer face à l’appareil d’État. Les organisations de la société civile et les partenaires internationaux appellent à des réformes pour garantir la transparence, l’inclusion et la crédibilité du scrutin.

La question de la participation des jeunes, de la diaspora et des femmes est centrale. De nombreux Camerounais réclament un renouvellement de la classe politique et une ouverture du débat démocratique.

Défis communs et attentes citoyennes

Dans les deux pays, la confiance dans les institutions électorales reste fragile. Les électeurs attendent des garanties sur la transparence du processus, la neutralité des forces de sécurité et la liberté d’expression. La lutte contre la manipulation de l’information, la violence politique et les tentatives de fraude est au cœur des préoccupations.

Les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine, la CEDEAO, la CEEAC, l’Union européenne et les Nations unies, multiplient les appels au respect des principes démocratiques et offrent leur assistance technique et logistique.

Vers une nouvelle ère politique ?

L’issue des élections en Côte d’Ivoire et au Cameroun pourrait ouvrir une nouvelle ère politique, marquée par une alternance pacifique, un renforcement de la démocratie et une plus grande participation citoyenne. Mais elle dépendra de la capacité des acteurs politiques à dialoguer, à respecter les règles du jeu et à placer l’intérêt national au-dessus des ambitions personnelles.

La jeunesse, très mobilisée, pourrait jouer un rôle décisif dans l’orientation du vote et dans la construction d’un avenir démocratique.

Perspectives régionales

Le déroulement des élections dans ces deux pays aura un impact au-delà de leurs frontières, influençant la stabilité et la dynamique démocratique en Afrique de l’Ouest et centrale. Les observateurs espèrent que ces scrutins serviront de modèle pour d’autres pays en transition et contribueront à renforcer la confiance dans les processus électoraux africains.


VOUS POUVEZ AUSSI AIMER

Laissr un commentaire

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00