L’Afrique australe voit une avancée majeure dans le développement de ses infrastructures commerciales avec l’annonce d’un investissement de 320 millions d’euros destiné à moderniser le corridor de Lobito, une voie stratégique reliant l’Angola à la Zambie et à la République démocratique du Congo (RDC).
Un corridor vital pour le commerce régional
Le corridor de Lobito est un axe majeur pour le transport des marchandises entre les pays d’Afrique australe et centrale. Il permet d’acheminer des produits miniers, agricoles et manufacturés vers les ports atlantiques, facilitant ainsi les échanges commerciaux à l’échelle régionale.
Cet investissement, soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) et plusieurs partenaires internationaux, vise à améliorer les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, ainsi qu’à renforcer la sécurité le long du corridor.
Des bénéfices économiques attendus
Selon les experts, la modernisation du corridor devrait réduire les coûts logistiques de 20 à 30 %, accélérer le temps de transport et stimuler les exportations. Cela favorisera la croissance économique des pays traversés, en particulier l’Angola, la Zambie et la RDC, qui dépendent fortement du commerce transfrontalier.

Le projet prévoit également la création d’emplois locaux et le développement de petites et moyennes entreprises liées aux activités portuaires et logistiques.
Un projet intégré et durable
Les autorités locales insistent sur l’importance d’un développement durable et inclusif. Des mesures seront prises pour minimiser l’impact environnemental des travaux, notamment en protégeant les zones sensibles et en promouvant des énergies renouvelables.
Par ailleurs, une attention particulière sera portée à la formation des travailleurs et à l’intégration des communautés locales dans les bénéfices du projet.
Un levier pour l’intégration régionale
Le corridor de Lobito est également un vecteur d’intégration régionale, en cohérence avec les objectifs de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Le projet illustre la volonté des pays africains de renforcer leurs connexions économiques et de réduire leur dépendance aux routes commerciales traditionnelles.