Introduction
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), lancée en 2021, est l’un des projets les plus ambitieux pour l’intégration économique de l’Afrique. En 2025, alors que l’accord entre dans une phase de mise en œuvre plus avancée, ses effets commencent à se faire sentir, offrant des perspectives prometteuses pour le commerce intra-africain et la croissance économique du continent.
La ZLECAF : un levier pour l’intégration économique
La ZLECAF vise à créer un marché unique africain de plus de 1,3 milliard de consommateurs, facilitant la libre circulation des biens, services, capitaux et personnes. L’objectif est de stimuler les échanges entre pays africains, réduire la dépendance aux marchés extérieurs, et favoriser l’industrialisation.
Selon un rapport récent de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la ZLECAF pourrait augmenter le commerce intra-africain de près de 50 % d’ici 2030, avec des gains économiques substantiels pour les pays membres.
Progrès et défis dans la mise en œuvre
Depuis son lancement, plusieurs pays ont réduit les barrières tarifaires et non tarifaires, simplifié les procédures douanières et harmonisé les normes. Cependant, des défis subsistent, notamment :
- La faible diversification des économies africaines, encore largement dépendantes des matières premières.
- Les infrastructures insuffisantes, notamment dans les transports et la logistique.
- Les disparités réglementaires et les lenteurs administratives.
- Les tensions politiques et sécuritaires dans certaines régions.
Ces obstacles ralentissent la pleine exploitation du potentiel de la ZLECAF.
Effets sur les économies nationales
Certains pays bénéficient déjà d’une augmentation de leurs exportations vers des partenaires africains, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, des biens manufacturés et des services numériques.
La ZLECAF favorise également l’émergence de chaînes de valeur régionales, permettant une meilleure transformation locale des ressources. Par exemple, le raffinage local des minerais comme le cobalt ou le lithium, essentiels pour les technologies vertes, commence à se développer.
Perspectives économiques pour 2025 et au-delà
Les projections économiques pour 2025 montrent une croissance africaine attendue à environ 4,2 %, portée en partie par l’intégration économique et les investissements liés à la ZLECAF. Toutefois, cette croissance reste fragile, dépendante de la stabilité politique, de la gestion des dettes publiques et de la capacité à attirer des investissements durables.
La ZLECAF est aussi un outil stratégique pour renforcer la résilience du continent face aux chocs mondiaux, en diversifiant les partenaires commerciaux et en stimulant l’innovation.
Conclusion
La ZLECAF représente une opportunité historique pour l’Afrique. Sa réussite dépendra de la volonté politique, de la coopération régionale et des investissements dans les infrastructures et la gouvernance. En 2025, le continent est à un tournant décisif pour transformer son potentiel en croissance inclusive et durable.