La question de la réforme institutionnelle au sein de l’Union africaine (UA) est devenue un thème central lors des dernières réunions en septembre 2025, révélant les ambitions de plusieurs États membres à moderniser et renforcer cet organe supranational. L’objectif est clair : accélérer l’intégration politique, économique et sociale du continent pour mieux répondre aux défis communs et peser davantage sur la scène internationale.
Créée il y a plus de deux décennies, l’UA a mis en œuvre un certain nombre de programmes, notamment avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et les partenariats pour la paix. Néanmoins, la coordination entre États et la capacité décisionnelle restent insuffisantes face à des crises persistantes, dont les conflits armés, les migrations massives et les crises sanitaires.
Les propositions de réforme incluent la restructuration des organes exécutifs, un renforcement du parlement continental et une harmonisation accrue des politiques économiques afin de faciliter la circulation des biens, des services et des personnes. De plus, un accent renouvelé est mis sur l’éducation, la science, la gestion des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique.
La réforme vise à intégrer une plus forte représentation des citoyens africains, notamment par une ouverture plus large aux jeunes et aux femmes dans les instances décisionnelles. Cette dynamique est perçue comme un moyen de renforcer l’adhésion populaire à la vision panafricaine.
Toutefois, la mise en œuvre doit surmonter des obstacles politiques significatifs, liés à la souveraineté nationale, aux rivalités régionales et au manque de ressources financières. Certains pays craignent également une centralisation excessive au détriment des intérêts locaux.
La communauté internationale observe avec intérêt ces avancées, voyant dans une union africaine renforcée un partenaire essentiel pour relever les défis globaux tels que la paix, la sécurité et la croissance durable. L’Union européenne, la Chine et d’autres acteurs stratégiques ont réaffirmé leur soutien à une réforme ambitieuse.
Dans ce contexte, les prochaines années seront cruciales pour transformer les ambitions d’intégration en actions concrètes, consolidant ainsi le rôle de l’UA comme pilier de la gouvernance continentale.
Mots-clés : Union africaine, réforme institutionnelle, intégration continentale, ZLECAf, coopération, démocratie, Jeunesse africaine, gouvernance, développement durable.