Venezuela – Nicolás Maduro accuse Washington de préparer une agression militaire

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a une nouvelle fois dénoncé les intentions de Washington, accusant les États-Unis de préparer une “agression militaire caractérisée” contre son pays. Cette déclaration, faite lors d’une allocution télévisée très suivie, intensifie encore les tensions déjà vives entre Caracas et l’administration Trump.

Un climat de guerre froide latino-américaine

Les accusations de Maduro surviennent après la récente frappe américaine sur un bateau qualifié de “narcoterroriste” (voir article 21). Pour Caracas, il s’agit d’une attaque directe contre sa souveraineté. Maduro affirme que son pays est “en état de préalerte militaire” et prévient que toute nouvelle provocation ferait l’objet d’une riposte.

Il accuse Washington de planifier des scénarios d’intervention armée pour « voler les ressources pétrolières du Venezuela », reprenant un discours souverainiste désormais central dans sa propagande.

Les arguments de Washington

De leur côté, les États-Unis rejettent catégoriquement l’idée d’un plan d’invasion. Washington accuse au contraire le régime de Maduro :

  • de protéger des réseaux criminels transnationaux,
  • de financer son économie via le narcotrafic,
  • et d’écraser l’opposition démocratique par la répression.

Pour Trump, Maduro doit être isolé et affaibli, car il représente “un danger pour la stabilité des Amériques”.

La posture militaire vénézuélienne

Dans un contexte de tensions croissantes, l’armée vénézuélienne a été mise en état de mobilisation renforcée. Des exercices militaires, impliquant chars et artillerie lourde, ont été organisés près de la frontière colombienne. Les généraux multiplient les discours patriotiques, arguant que le pays saurait se défendre contre une agression étrangère.

Pourtant, en coulisses, les capacités militaires du Venezuela sont limitées : son matériel est obsolète, en dépit de livraisons russes et iraniennes sporadiques.

Réactions internationales

  • Moscou et Pékin : soutien ferme à Caracas, dénonçant une “tentative américaine de recolonisation de l’Amérique latine”.
  • Union européenne : appel au dialogue et à la désescalade, tout en critiquant la dérive autoritaire de Maduro.
  • Pays voisins : la Colombie et le Brésil redoutent une contagion des violences si un conflit éclatait.

Une bataille diplomatique et symbolique

Plus encore que la menace réelle d’une guerre, cette confrontation illustre une guerre de communication. Maduro cherche à se maintenir au pouvoir en renforçant sa posture d’homme fort face à l’ennemi américain, tandis que Trump instrumentalise la fermeté contre le Venezuela pour séduire son électorat.

Le destin du Venezuela, entre crise humanitaire et effondrement économique, reste un enjeu géopolitique de premier plan pour les Amériques.

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