Un tournant stratégique dans la guerre russo-ukrainienne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé, le 29 juin 2025, un décret officiel retirant l’Ukraine de la Convention d’Ottawa, qui interdit l’utilisation, le stockage et la production de mines antipersonnel. Cette décision, prise en pleine intensification du conflit avec la Russie, suscite une onde de choc dans la communauté internationale.
Les raisons de ce retrait
Selon le gouvernement ukrainien, cette mesure vise à « protéger le territoire national » face à la progression des troupes russes dans l’est et le sud du pays. Les autorités ukrainiennes estiment que l’utilisation de mines pourrait freiner l’avancée ennemie et renforcer la défense des zones stratégiques.
Réactions internationales et inquiétudes humanitaires
L’ONU, l’Union européenne et de nombreuses ONG, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont exprimé leur « profonde préoccupation » face à ce retrait. Les mines antipersonnel sont responsables chaque année de milliers de victimes civiles, notamment dans les zones de conflit prolongé.
La Russie, tout en dénonçant la décision ukrainienne, rappelle que Moscou n’a jamais signé la Convention d’Ottawa, ce qui complique la situation sur le terrain.
Impact sur la population civile
Les experts redoutent une augmentation du nombre de victimes civiles, notamment parmi les enfants et les agriculteurs. Les organisations humanitaires appellent à la mise en place de couloirs sécurisés et à la distribution massive de kits de déminage.
Les enjeux militaires et politiques
Pour Kiev, il s’agit d’une décision difficile mais jugée nécessaire dans un contexte de guerre totale. Les alliés occidentaux, tout en comprenant la logique de défense, s’inquiètent des conséquences à long terme sur la sécurité des civils et la réputation internationale de l’Ukraine.
Vers une militarisation accrue du conflit
Ce retrait marque un tournant dans la militarisation du conflit russo-ukrainien. Il pourrait inciter d’autres pays en situation de guerre à remettre en cause leurs engagements internationaux, affaiblissant ainsi les normes humanitaires mondiales.