Un climat de contestation sur les campus américains
Depuis le début de l’année 2025, les universités américaines sont le théâtre d’une mobilisation étudiante inédite autour de la question palestinienne. L’arrestation et la détention prolongée de Sami Rahman, jeune leader pro-palestinien et doctorant à l’Université de Californie, accusé de « trouble à l’ordre public » lors d’une manifestation sur le campus de Berkeley, ont mis le feu aux poudres. Malgré les appels de la communauté universitaire et des ONG, l’administration Trump refuse de libérer Rahman, invoquant la nécessité de « préserver la sécurité nationale ».
Des manifestations qui s’étendent
La mobilisation ne faiblit pas : des sit-in, marches et rassemblements se multiplient sur les campus de la côte Est à la côte Ouest. À Harvard, Columbia, Stanford ou encore UCLA, des milliers d’étudiants réclament la libération de Rahman et dénoncent la répression des voix dissidentes.
« Nous défendons la liberté d’expression et le droit de soutenir la cause palestinienne sans être criminalisés », explique Maya Johnson, présidente de l’association étudiante à Yale.
Les syndicats enseignants et plusieurs prix Nobel de la paix ont signé une lettre ouverte à la Maison Blanche, appelant au respect des droits fondamentaux et à l’ouverture d’un dialogue.
L’administration Trump inflexible
La Maison Blanche, par la voix du porte-parole du président, a réaffirmé sa position : « Aucune tolérance pour les actes qui menacent la sécurité sur nos campus. Les États-Unis ne céderont pas à la pression de groupes extrémistes. »
Cette fermeté s’inscrit dans une politique plus large de répression des mouvements étudiants jugés « radicaux », dans un contexte de polarisation extrême de la société américaine.
Un débat sur la liberté académique
La détention de Rahman relance le débat sur la liberté académique et la place de la contestation politique dans les universités américaines.
Les associations de défense des droits civiques dénoncent une « dérive autoritaire » et rappellent que la liberté d’expression est un pilier de la démocratie américaine.
Des experts soulignent que la criminalisation des mouvements pro-palestiniens risque d’alimenter la radicalisation et d’exporter le conflit israélo-palestinien sur le sol américain.
Réactions internationales
La détention de Rahman a suscité des réactions au-delà des frontières américaines. L’Union européenne, Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé à sa libération immédiate et à la protection des libertés académiques.
Des manifestations de soutien ont eu lieu à Londres, Paris, Berlin et Johannesburg.
Analyse et perspectives
La crise autour de la détention de Sami Rahman révèle les fractures profondes de la société américaine et la montée des tensions sur les campus. Si l’administration Trump persiste dans sa ligne dure, le risque d’un embrasement national n’est pas à exclure.
La question palestinienne, loin de se limiter au Moyen-Orient, devient un enjeu global de droits humains et de liberté d’expression.