N’Djamena, 5 juillet 2025 – Un procès sous haute tension
Le procès du journaliste tchadien Olivier Monodji, accusé de « diffusion de fausses informations » et « atteinte à la sûreté de l’État », a connu un nouveau rebondissement avec le report du verdict au 8 juillet 2025. Cette décision, annoncée par la Cour suprême du Tchad, suscite inquiétude et mobilisation au sein des milieux journalistiques et des organisations internationales de défense des droits humains.
Un dossier emblématique de la liberté de la presse au Tchad
Olivier Monodji, rédacteur en chef du site d’information indépendant « Tchad Tribune », est détenu depuis plus de six mois. Son arrestation, en décembre 2024, fait suite à la publication d’enquêtes critiques sur la gestion des ressources pétrolières et les violations des droits humains dans certaines régions du pays.
Le journaliste est accusé d’avoir diffusé des informations « mensongères » susceptibles de déstabiliser le pays. Ses proches dénoncent un procès politique visant à museler la presse indépendante.
Un procès marqué par des irrégularités
Depuis le début de la procédure, plusieurs ONG, dont Reporters sans frontières (RSF) et Amnesty International, ont dénoncé des violations des droits fondamentaux : accès limité à la défense, absence de transparence, pressions sur les témoins et sur la famille du journaliste.
Le report du verdict intervient alors que la défense avait demandé la relaxe, arguant du caractère légitime du travail journalistique et de l’absence de preuves tangibles.
Réactions nationales et internationales
Au Tchad, la société civile s’est mobilisée pour réclamer la libération d’Olivier Monodji. Des manifestations pacifiques ont eu lieu à N’Djamena, malgré un climat sécuritaire tendu.
Sur la scène internationale, le secrétaire général de l’ONU et plusieurs ambassadeurs ont appelé à un jugement équitable, soulignant l’importance de la liberté de la presse comme pilier de la démocratie.
Enjeux pour la démocratie tchadienne
Ce procès symbolise les tensions entre le pouvoir et les médias indépendants dans un pays où la liberté d’expression reste fragile. La manière dont il sera conclu pourrait avoir un impact majeur sur l’avenir du journalisme au Tchad et sur la confiance des citoyens envers les institutions.
Conclusion
Le report du verdict dans le procès d’Olivier Monodji est un appel à la vigilance. La communauté internationale et les acteurs locaux doivent continuer à défendre la liberté de la presse et à promouvoir un environnement où les journalistes peuvent exercer sans crainte.