Le Soudan est de nouveau au cœur de l’attention internationale après la signature récente d’une déclaration conjointe visant à amorcer une sortie de crise, sous l’égide des États-Unis. Quatre pays de la région, partenaires clés dans la médiation, ont réaffirmé leur engagement à soutenir un processus de paix qui paraît plus fragile que jamais depuis l’éclatement du conflit entre les Forces armées soudanaises (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR) en 2023.
Le conflit, qui a provoqué la mort de milliers de civils et déplacé plus de 12 millions de personnes, a plongé le pays dans une situation dramatique sur le plan humanitaire, avec au moins 10 zones officiellement touchées par la famine majeure. Les défaillances des tentatives de cessez-le-feu passées ont montré les limites des négociations précédentes et la difficulté à imposer la paix dans un contexte marqué par les luttes de pouvoir violentes.
Dans ce cadre, la signature en septembre 2025 de la déclaration entérine un nouvel espoir fondé sur la coopération régionale. Conduits par les États-Unis, les quatre pays signataires appellent à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire élargi et au démantèlement progressif des milices armées. Ce pacte réaffirme aussi le respect de la souveraineté nationale soudanaise, un point délicat dans un climat de tension exacerbée.
Les priorités immédiates sont la protection des civils, la reprise de l’aide internationale et la sécurisation des routes. Il est aussi prévu la tenue de pourparlers techniques pour définir les étapes concrètes de mise en œuvre. Ces mesures sont soutenues par plusieurs instances internationales notamment l’ONU et l’Union africaine qui appellent à la vigilance.
Néanmoins, les experts rappellent que cette déclaration, si prometteuse, devra encore affronter plusieurs obstacles majeurs. Les rivalités internes, les fractures ethniques et les intérêts géopolitiques multiples compliquent la situation. L’enjeu principal reste d’associer toutes les forces en présence à un dialogue inclusif.
Les populations civiles, gravement affectées, sont les premières victimes de cette crise prolongée. Les ONG multiplient les appels pour une mobilisation accrue, en insistant sur la nécessité des corridors humanitaires et des programmes de reconstruction.
Africanova.info suivra de près l’évolution de cette dynamique cruciale pour l’avenir du Soudan, un pays stratégique dont la paix est une condition clé pour la stabilité régionale et parfois mondiale.