En septembre 2025, la capitale éthiopienne Addis-Abeba a accueilli un sommet crucial réunissant les chefs d’État et les ministres de la Défense de plusieurs pays africains, au cœur des préoccupations : la sécurité régionale face à la montée des groupes armés et des conflits dans plusieurs zones du continent. Cette rencontre, portée par l’Union africaine et soutenue par des partenaires internationaux, visait à renforcer la coopération militaire, la lutte contre le terrorisme et à promouvoir un mécanisme d’alerte rapide.
Les participants ont mis en avant la nécessité d’une stratégie commune pour contrer l’expansion des groupes terroristes comme Boko Haram, l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et les milices ethniques dans la Corne de l’Afrique. La coopération transfrontalière, impérative, doit permettre de mieux partager les renseignements, harmoniser les opérations et soutenir les forces nationales par le biais d’un financement participatif à l’échelle continentale.
La stratégie adoptée intègre également une dimension socio-économique, soulignant que les réponses sécuritaires doivent être accompagnées de projets de développement, d’éducation et d’insertion des jeunes vulnérables afin d’endiguer le recrutement dans les groupes armés. Plusieurs fonds d’investissement ont été présentés, visant à soutenir ces initiatives structurantes.
Ce sommet marque un tournant dans l’approche sécuritaire africaine, où l’autonomie du continent est affirmée, tout en accentuant la nécessité d’un dialogue renforcé avec les partenaires traditionnels comme l’Union européenne, les États-Unis et la Chine, qui manifestent un intérêt croissant pour la stabilité du Sahel et de la Corne de l’Afrique.
La réalisation d’un mécanisme d’intervention rapide pourrait transformer la manière dont les crises sont gérées, en évitant l’escalade et en protégeant davantage les populations civiles, victimes premières des violences. Ce sommet est donc perçu comme une étape majeure vers la consolidation de la paix et la sécurité durable en Afrique.