En 2025, la Côte d’Ivoire continue de naviguer dans un climat sécuritaire délicat, marqué par des poches d’instabilité et des menaces liées à la criminalité, au terrorisme dans le nord du pays, ainsi qu’à des conflits intercommunautaires. Alors que le pays se prépare aux échéances électorales d’octobre, ces tensions persistantes soulèvent des préoccupations majeures pour la gouvernance et le développement.
La zone frontalière avec le Mali et le Burkina Faso reste particulièrement sensible en raison de la présence de groupes armés djihadistes actifs dans la région sahélienne. Des attaques récidivistes, des enlèvements et des actes de violence continuent de fragiliser la sécurité locale, limitant l’accès aux services publics essentiels et gênant des déplacements massifs.
Les autorités ivoiriennes ont renforcé la présence militaire et policière, mis en place des patrouilles et des dispositifs de surveillance afin de sécuriser les axes routiers stratégiques. De nombreuses opérations ciblées ont permis de réduire l’activité terroriste dans certains secteurs, mais la menace demeure réelle et complexe.
Parallèlement, des conflits fonciers et des tensions intercommunautaires, en particulier dans les régions du Libéria et du Nord, génèrent des violences sporadiques. Ces crises locales contribuent à la fragilisation du tissu social et placent les populations dans une situation vulnérable.
Face à ces défis, les institutions ivoiriennes appellent à la vigilance citoyenne et à une collaboration renforcée entre forces de l’ordre, services sociaux et acteurs locaux. Le récent renouvellement des dispositifs sécuritaires intègre également une dimension préventive visant à décrisper les tensions, notamment à travers des projets de développement communautaire et des dialogues interculturels.
L’élection présidentielle à venir apparaît comme un moment clé pour la stabilité du pays. La capacité des acteurs politiques à organiser un examen apaisé, transparent et inclusif demeure cruciale. Des efforts sont déployés pour renforcer la confiance des citoyens envers le processus démocratique, même si des critiques persistantes sur certaines mesures restrictives.
Enfin, la Côte d’Ivoire doit conjuguer ses défis sécuritaires avec des besoins de développement économique et social, afin d’assurer aux populations un accès aux services de base, une éducation de qualité et des opportunités génératrices de revenus. Cela passe notamment par une meilleure gouvernance et une plus grande inclusion des territoires éloignés des centres urbains.