–Russie/Ukraine : la paix impossible au Vatican ?Le chef de la diplomatie russe doute de la possibilité de discussions avec l’Ukraine sous l’égide du Saint-Siège

 Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a publiquement exprimé ses doutes quant à la possibilité d’ouvrir des discussions de paix avec l’Ukraine sous l’égide du Vatican. Cette déclaration intervient alors que le Saint-Siège multiplie les initiatives pour tenter d’instaurer un dialogue entre Moscou et Kiev, dans un contexte de guerre qui s’enlise et de tensions diplomatiques croissantes entre la Russie et l’Occident.

Le Vatican, médiateur contesté
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, le Vatican s’est positionné comme l’un des rares acteurs capables de dialoguer avec les deux parties. Le pape François a multiplié les appels à la paix, envoyé des émissaires à Moscou et à Kiev, et proposé d’accueillir des négociations sur le sol du Saint-Siège. Mais pour Sergueï Lavrov, cette médiation reste illusoire : « Les conditions ne sont pas réunies pour une discussion sérieuse avec l’Ukraine, même sous l’égide du Vatican », a-t-il déclaré à la presse.

Des obstacles majeurs à la négociation
Plusieurs facteurs expliquent ce blocage. D’abord, la Russie considère que l’Ukraine n’est pas un interlocuteur autonome, mais le relais de la politique occidentale. Ensuite, Moscou reproche au Vatican de s’être trop rapproché de l’Union européenne et des États-Unis, notamment sur la question des sanctions et de l’aide humanitaire. Enfin, le Kremlin estime que les conditions posées par l’Ukraine – retrait des troupes russes, restitution des territoires occupés, jugement des crimes de guerre – sont inacceptables.

L’Ukraine, entre scepticisme et espoir
Côté ukrainien, la proposition du Vatican est accueillie avec prudence. Si le président Volodymyr Zelensky salue les efforts du pape pour la paix, il affirme que toute négociation doit partir du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Les autorités de Kiev craignent que la médiation du Vatican ne serve à légitimer les positions russes ou à imposer un compromis défavorable.

Les enjeux pour l’Afrique et le monde
La guerre en Ukraine a des répercussions bien au-delà de l’Europe. De nombreux pays africains, dépendants des exportations de blé, d’engrais ou de pétrole russe et ukrainien, subissent de plein fouet les conséquences du conflit : inflation, insécurité alimentaire, instabilité des marchés. La position du Vatican est suivie de près sur le continent, où l’Église catholique joue un rôle clé dans la médiation des conflits.

Conclusion : la paix encore lointaine
La déclaration de Sergueï Lavrov rappelle que la paix en Ukraine reste un objectif difficile à atteindre, même avec la médiation d’un acteur aussi respecté que le Vatican. Tant que les positions resteront aussi éloignées, la guerre risque de se prolonger, avec son cortège de souffrances et de déstabilisations. Pour la communauté internationale, le défi sera de maintenir le dialogue ouvert, tout en préparant les conditions d’une véritable négociation de paix.

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