La Russie a engagé mardi 23 septembre 2025 une série de discussions diplomatiques avec les Nations Unies visant à réduire les tensions grandioses en mer Noire, zone stratégique continentale majeure qui connaît une militarisation accrue et des affrontements d’influence particuliers depuis le début du conflit ukrainien. Ces pourparlers s’inscrivent dans un effort international pour contenir les risques de confrontation ouverte entre la Russie, les pays membres de l’OTAN et l’Ukraine.
La mer Noire est en effet devenue le théâtre d’une concentration intense de forces militaires, comprenant des flottes russes, ukrainiennes, turques et alliées, ainsi que des drones et avions de reconnaissance. Ces présences ont multiplié les incidents frontaux, augmentant le risque d’un incident majeur pouvant dégénérer en conflit élargi.
Lors des échanges avec l’ONU, la Russie a plaidé pour une reconnaissance accumulée de ses intérêts légitimes en mer Noire, visant à garantir sa sécurité nationale et son contrôle stratégique sur cette façade maritime. Moscou réclame la réduction des activités militaires occidentales perçues comme provocatrices, notamment le survol d’aéronefs dans la zone, les exercices navals conjoints et le soutien aux forces ukrainiennes.
L’ONU, dans son rôle de médiateur, propose un cadre de désescalade fondé sur la transparence des mouvements militaires, des mécanismes de communication directe entre forces en présence, et un moratoire sur les exercices à haut risque. L’objectif est de bâtir une confiance suffisante pour éviter toute escalade accidentelle.
Ces discussions s’inscrivent dans un contexte géopolitique complexe marqué par les sanctions occidentales contre Moscou, le soutien militaire occidental à l’Ukraine et la rivalité stratégique entre grandes puissances. La mer Noire est aussi un carrefour énergétique avec des enjeux économiques majeurs.
Les experts soulignent que cette diplomatie multilatérale est essentielle pour préserver la paix dans la région et éviter que des incidents locaux ne dégénèrent en conflit régional ou mondial. Le dialogue reste cependant fragile, avec des positions parfois très divergentes sur la reconnaissance des intérêts sécuritaires.
La Russie réaffirme sa volonté d’assumer pleinement son rôle régional, tout en appelant à une coexistence pacifique avec les autres acteurs, mais insiste sur le respect de ses « zones d’influence ». De leur côté, les membres de l’OTAN réclament une pleine souveraineté des États riverains comme l’Ukraine.
Les prochaines semaines diplomatiques seront décisives pour savoir si un compromis pourra être trouvé, ou si la situation restera sous haute tension, avec un risque de crise permanente.
L’ONU joue un rôle central en tant que plateforme neutre, mais elle devra mobiliser toutes ses ressources diplomatiques pour maintenir la voie du dialogue ouvert.
