Relations Internationales : Algérie et pays du Sud – Quelle stratégie face à l’influence française ?

Introduction

L’Algérie renforce ses alliances avec les pays du Sud, notamment l’Afrique du Sud, pour contrer l’influence française en Afrique. Entre accords économiques, soutien aux causes panafricaines et leadership sécuritaire au Sahel, cet article explore les ressorts d’une diplomatie algérienne en quête d’hégémonie régionale.

Historique : Des luttes anticoloniales à la coopération Sud-Sud

H2 : Un socle idéologique commun
Les relations Algérie-Afrique du Sud plongent leurs racines dans les années 1950, lorsque l’Algérie soutient activement l’ANC contre l’apartheid. Nelson Mandela, formé aux tactiques de guérilla par le FLN, déclarera : « L’Algérie a fait de moi un homme »37. Aujourd’hui, cet héritage se mue en partenariat économique, symbolisé par la 7e session de la Haute Commission bilatérale (décembre 2024) visant à dynamiser les échanges commerciaux et les investissements.

Coopération économique : Priorité à l’intégration continentale

H2 : ZLECAF, levier de souveraineté collective
Les deux pays jouent un rôle pivot dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Objectif : créer 2,5 millions d’emplois d’ici 2030 et réduire la dépendance aux anciennes puissances coloniales.

H3 : Projets structurants

  • Autoroute transsaharienne : Reliant Alger à Lagos via le Niger et le Mali, ce corridor vise à désenclaver le Sahel et faciliter les échanges interafricains.
  • Gazoduc Nigeria-Algérie : Projet stratégique pour exporter le gaz nigérian vers l’Europe via l’Algérie, avec un financement algérien de la section nigérienne.

Sécurité régionale : L’Algérie, gendarme du Sahel

H2 : Une approche holistique
Face à la menace jihadiste, l’Algérie privilégie une réponse combinant développement et contre-terrorisme :

  • Stratégie « gagnant-gagnant » : Investir dans les infrastructures pour tarir le recrutement des groupes armés (ex : 1 milliard de dollars d’aide au développement africain).
  • Leadership institutionnel : Le Centre africain d’études sur le terrorisme (CAERT), basé à Alger, forme les armées sahéliennes et influence les politiques de l’UA.

H3 : Défis face à la France et la Russie
Malgré le retrait français du Mali, l’Algérie peine à contrer l’essor du groupe Wagner. Le ministre malien Abdoulaye Maïga a récemment dénoncé les « accords d’Alger », fragilisant son rôle de médiateur4.

Diplomatie normative : Le soutien aux causes panafricaines

H2 : Sahara occidental et Palestine, marqueurs identitaires
Alger et Pretoria font bloc pour :

  • Reconnaître la RASD : Une position commune contre le Maroc, allié de la France et d’Israël.
  • Soutenir la Palestine : Les deux capitales militent pour une adhésion à part entière à l’ONU, s’opposant à la realpolitik occidentale.

Conclusion

L’Algérie mise sur un réseau d’alliances Sud-Sud pour s’affirmer comme puissance incontournable face à la France. Si ses atouts sécuritaires et énergétiques sont réels, sa capacité à concrétiser ses ambitions économiques restera déterminante pour peser dans la reconfiguration des équilibres continentaux.

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