En 2025, l’Angola fait face à une recrudescence inquiétante des cas de choléra, une maladie diarrhéique aiguë causée par une contamination bactérienne de l’eau. Ce regain d’épidémie met en lumière les fragilités des infrastructures sanitaires, le déficit d’accès à l’eau potable et les défis logistiques dans un pays encore marqué par une reconstruction post-conflit. La situation alarmante interroge sur les mesures de prévention, les capacités de riposte et la coordination régionale et internationale nécessaire pour contenir cette crise.
Contexte épidémiologique et facteurs aggravants
Le choléra en Angola connaît une recrudescence dans plusieurs provinces notamment dans les zones rurales mal desservies et les quartiers périphériques des grandes villes. La recrudescence est amplifiée par la saison des pluies, qui favorise la contamination des sources d’eau, et par des infrastructures vieillissantes ou insuffisantes. Par ailleurs, les déplacements internes de populations compliquent la prévention et la détection précoces.
Les conditions sanitaires précaires, aggravées par la pauvreté et un manque d’hygiène, créent un terrain favorable à la propagation rapide de cette maladie. L’accès limité aux soins dans certaines régions complexes à atteindre accroît le taux de mortalité.
Stratégies de riposte nationales
Le gouvernement angolais, conscient de la gravité de la situation, a activé un plan d’urgence sanitaire. Celui-ci inclut la mobilisation renforcée des équipes médicales, la mise en place de centres de traitement du choléra notamment dans les zones les plus affectées, et la distribution de kits d’hygiène.
La sensibilisation communautaire joue un rôle clé, avec des campagnes visant à promouvoir l’usage d’eau potable traitée, les bonnes pratiques d’hygiène ainsi que la vaccination ciblée à travers une campagne de vaccination orale contre le choléra.
Rôle de la coopération internationale
Face à cette menace sanitaire, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et plusieurs ONG internationales collaborent avec les autorités angolaises pour renforcer la surveillance épidémiologique, fournir un appui logistique, du matériel médical, et accompagner la formation des personnels soignants.
La coordination régionale avec les pays voisins est également renforcée pour prévenir la propagation frontalière, dans le cadre d’une politique intégrée de santé publique sur le continent.

Défis sanitaires et perspectives
Malgré les mesures engagées, les défis restent nombreux : améliorer durablement l’accès à l’eau potable, moderniser les infrastructures sanitaires, renforcer la résilience communautaire, et assurer un suivi à long terme. Le choléra illustre une fragilité structurelle du système de santé angolais qui nécessite un investissement massif et durable.
Conclusion implicite
La recrudescence actuelle du choléra en Angola rappelle que la santé publique reste un défi crucial en Afrique subsaharienne. La gestion rapide de cette crise, associée à un effort coordonné de prévention, conditionnera la capacité du pays à protéger ses populations et à progresser vers une meilleure sécurité sanitaire.