Aller au contenu principal
Accueil Actualités RDC – Violents combats à Goma entre FARDC et M23, la population prise au piège

RDC – Violents combats à Goma entre FARDC et M23, la population prise au piège

par Africanova
0 commentaires

Goma sous le feu : la population civile en détresse au cœur des affrontements

La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est de nouveau plongée dans la peur. Depuis plusieurs jours, de violents combats opposent les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans les environs immédiats de la ville. Les tirs d’artillerie, les explosions et les mouvements de troupes ont jeté des milliers de civils sur les routes, tandis que les ONG et les agences humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à une crise humanitaire qui s’aggrave.

Le M23, une menace persistante dans l’est congolais

Le M23, groupe rebelle majoritairement tutsi, avait été officiellement défait en 2013, mais il a refait surface depuis 2022, profitant du chaos régional et des tensions avec le Rwanda voisin. Accusé par Kinshasa d’être soutenu par Kigali, le M23 mène des offensives éclair contre les positions de l’armée congolaise, s’emparant de localités stratégiques et menaçant directement Goma.

Les FARDC, appuyées par des milices locales et parfois par des troupes étrangères, peinent à contenir l’avancée des rebelles. Les combats récents se sont concentrés autour de la zone de Kibumba, à une quinzaine de kilomètres de Goma, mais des tirs ont été entendus jusque dans certains quartiers périphériques de la ville.

Des civils pris au piège, une crise humanitaire majeure

La population civile paie le plus lourd tribut. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 150 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l’année dans le Nord-Kivu. Les camps de fortune se multiplient, souvent sans accès à l’eau potable, à la nourriture ou aux soins de base. Les écoles et les hôpitaux sont débordés, et de nombreux enfants sont séparés de leurs familles.

Les ONG dénoncent les exactions commises par toutes les parties : pillages, violences sexuelles, enrôlement forcé de mineurs, exécutions sommaires. La peur règne dans les rues de Goma, où la population redoute une extension des combats et une coupure totale des routes d’approvisionnement.

La communauté internationale impuissante ?

Malgré la présence de la MONUSCO, la mission de l’ONU en RDC, la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer. Les Casques bleus, critiqués pour leur inefficacité, peinent à protéger les civils et à empêcher la progression du M23. Les appels à une médiation régionale se multiplient, mais les tensions entre la RDC et le Rwanda compliquent tout règlement politique.

L’Union africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) tentent d’organiser des pourparlers, mais la méfiance reste profonde. Le gouvernement congolais accuse ouvertement le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément catégoriquement.

Les enjeux régionaux et internationaux

La crise de Goma dépasse le cadre congolais. Elle menace la stabilité de toute la région des Grands Lacs, déjà fragilisée par des décennies de conflits, de déplacements de population et de crises sanitaires. Le risque d’un embrasement régional, impliquant le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi, est réel.

Les grandes puissances, dont les États-Unis, la France et la Chine, appellent à la retenue et au respect du droit international humanitaire. Mais sur le terrain, la population attend des actes concrets : protection, aide d’urgence, et surtout, une solution politique durable.

Perspectives : quelle issue pour Goma et le Nord-Kivu ?

  • Scénario 1 : Victoire militaire du gouvernement – Peu probable à court terme, compte tenu de la puissance de feu du M23 et de ses soutiens présumés.
  • Scénario 2 : Accord politique régional – Un cessez-le-feu négocié sous l’égide de l’Union africaine ou de l’EAC, avec des garanties pour les populations civiles.
  • Scénario 3 : Enlisement et aggravation de la crise humanitaire – Le risque le plus redouté, avec de nouveaux déplacements massifs et une détérioration des conditions de vie.

Conclusion : Goma, symbole d’une crise oubliée

La situation à Goma rappelle l’urgence d’une mobilisation internationale pour la paix dans l’est de la RDC. Tant que les causes profondes du conflit – rivalités ethniques, pillage des ressources, ingérences étrangères – ne seront pas traitées, la population restera prise au piège d’une violence sans fin.

VOUS POUVEZ AUSSI AIMER

Laissr un commentaire

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00