Le 22 septembre 2025, le Mouvement du 23 Mars (M23) a renforcé sa présence dans la région stratégique de Nzibira, au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), dans un contexte de tensions armées et de négociations diplomatiques. Cette avancée militaire survient malgré un round de discussions entre gouvernement et groupes armés à Doha, avortées sans cesse par des violations sur le terrain.
Nzibira, site crucial d’extraction des minerais tels que le cobalt et le cuivre, est aujourd’hui au cœur d’un conflit aux ramifications locales et internationales. Le contrôle par le M23 constitue un coup dur pour le gouvernement congolais, qui perd un axe logistique vital pour l’économie minière.
Cette nouvelle escalade provoque des déplacements massifs de populations civiles et aggrave une crise humanitaire déjà alarmante. Plus de 600 000 personnes ont fui les violences dans la province, susceptible de déstabiliser durablement la région des Grands Lacs.
De son côté, Kinshasa condamne vigoureusement ces offensives, affirmant sa volonté de restaurer rapidement l’ordre constitutionnel. Les Nations Unies, par la MONUSCO, ont renforcé leur présence militaire tout en appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise rapide des négociations.
Les enjeux sont aussi économiques : la RDC joue un rôle clé sur le marché mondial des métaux stratégiques, indispensables aux technologies vertes, et la crise dans le Sud-Kivu risque d’impacter les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Enfin, cette situation soulève de fortes inquiétudes régionales, car la stabilité du Sud-Kivu est essentielle pour la paix dans la région des Grands Lacs, largement touchée par des conflits armés et des intérêts géopolitiques multiples.