RDC : au moins 72 morts dans une nouvelle attaque attribuée aux ADF/MTM, la région sous haute tension

Inhabitants walk by soldiers of the FARDC, the Democratic Republic of Congo governmental troops, as they prepare to fight against rebels of ADF-Nalu, a Ugandan Islamist group which has been based on the Congolese side of the border since its creation in 1995, near Kokola, 50km from Beni in the east of the country.The ADF-Nalu rebels have been led since 2007 by Jamil Mukulu, a former Christian who converted to Islam, and they are considered to be the only Islamist movement active across the border in DR Congo.The United States put the group on its list of terrorist organisations in 2001 and Mukulu has been targeted by UN sanctions since 2011 and European Union sanctions since 2012. AFP PHOTO / ALAIN WANDIMOYI

Une attaque meurtrière de grande ampleur

Le 9 septembre 2025, une attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), également identifiées comme les MTM (Mouvement des combattants pour le contrôle total), a fait au moins 72 victimes dans des villages isolés du Nord-Kivu, à l’est de la RDC. Ce bilan tragique intervient dans un contexte où la région reste l’une des plus dangereuses d’Afrique.

Les assaillants ont mené une opération brutale, ciblant préférentiellement les civils et incendiant plusieurs habitations, provoquant un déplacement massif des survivants.

Les acteurs et la stratégie des ADF

Les ADF, originaires d’Ouganda voisin, sont pris en compte par les autorités congolaises et internationales comme un groupe terroriste. Affilié partiellement à l’État islamique en Afrique centrale (ISCAP), il mène des attaques coordonnées visant à déstabiliser la zone et le contrôle des ressources naturelles stratégiques.

Leurs tactiques reposent sur la terreur pour asseoir leur influence et affaiblir l’autorité étatique.

Réactions du gouvernement et défis sécuritaires

Le gouvernement congolais condamne fermement l’attaque et annonce le renforcement des opérations militaires dans le Nord-Kivu. Cependant, il reconnaît la difficulté d’endiguer ces groupes armés dans un environnement forestier et montagneux complexe.

Des critiques se font jour concernant la stratégie militaire et la gestion des alertes sécuritaires. Les populations locales, souvent laissées pour compte, dénoncent une absence persistante de protection.

Crise humanitaire aggravée

Cette nouvelle tuerie amplifie la crise humanitaire dans le Nord-Kivu. Avec des dizaines de milliers de déplacements internes et des infrastructures détruites, l’accès aux soins, à l’éducation et à l’alimentation est gravement compromis.

Les agences humanitaires appellent à une réponse urgente et coordonnée, associée à la réhabilitation et à la prévention.

Perspectives et impact régional

L’instabilité à l’est de la RDC a des répercussions directes sur les pays voisins, notamment l’Ouganda et le Rwanda. La région reste un point névralgique pour les groupes armés transfrontaliers, aggravant l’insécurité en Afrique centrale.

La stabilité durable passe par une action concertée régionale, mais aussi par un renforcement des institutions congolaises.

Conclusion

L’attaque meurtrière des ADF illustre la fragilité persistante de la sécurité dans l’est de la RDC. Malgré quelques avancées, la menace terroriste reste élevée, exigeant une vigilance, des ressources et une coopération internationale renforcées.

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