Le Cameroun s’apprête à vivre un tournant politique majeur avec la tenue de l’élection présidentielle, fixée au 12 octobre 2025. Ce scrutin, très attendu, intervient dans un contexte de tensions politiques, de défis sécuritaires et de fortes attentes citoyennes. Pour la première fois depuis des décennies, la question d’une alternance réelle se pose avec acuité.
Un paysage politique polarisé
Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature, mais ses partisans multiplient les appels à un nouveau mandat. Face à lui, une opposition fragmentée tente de s’unir autour de candidats crédibles, issus aussi bien de la société civile que des partis traditionnels. La question anglophone, les revendications des jeunes et la montée des mouvements citoyens pèsent lourd dans la campagne.
Les défis du processus électoral
L’organisation des élections reste un défi majeur : accès limité aux régions en crise, accusations de partialité de la commission électorale, risques de violences pré et post-électorales. Les partenaires internationaux, dont l’Union africaine et l’ONU, insistent sur la nécessité d’un scrutin transparent, inclusif et pacifique.
Les enjeux pour la démocratie camerounaise
- Alternance politique : Le scrutin de 2025 pourrait ouvrir la voie à une transition historique, après plus de quarante ans de pouvoir sans partage.
- Participation citoyenne : Les jeunes, très mobilisés sur les réseaux sociaux, réclament un renouvellement des élites et une prise en compte de leurs aspirations.
- Stabilité nationale : Dans un pays marqué par des tensions ethniques et régionales, la gestion de l’après-élection sera déterminante pour la paix.
Perspectives et attentes
Les Camerounais espèrent que ce scrutin marquera un tournant vers plus de démocratie, de justice et de développement. Mais beaucoup redoutent une répétition des crises passées, avec des contestations et des violences. La société civile, les médias et les partenaires internationaux auront un rôle clé pour garantir la transparence et la crédibilité du processus.