Introduction
Les élections législatives portugaises du 18 mai 2025 ont bouleversé le paysage politique national. Le parti de centre-droit, le Parti social-démocrate (PSD), arrive en tête mais sans obtenir la majorité absolue, tandis que l’extrême droite réalise une percée historique, doublant son nombre de sièges au Parlement. Ce résultat traduit une recomposition politique profonde dans un pays longtemps considéré comme un bastion stable de la démocratie européenne. L’enjeu est désormais de former une coalition viable et de répondre aux attentes d’une société en mutation.
Un scrutin marqué par la volatilité électorale
Le PSD, dirigé par Rui Rio, recueille environ 38 % des voix, en progression par rapport aux scrutins précédents mais insuffisant pour gouverner seul. Le Parti socialiste (PS), au pouvoir depuis plusieurs années, subit un recul notable, tandis que le Bloc de gauche et les partis centristes stagnent. L’extrême droite, incarnée par Chega, quadruple ses députés, capitalisant sur le mécontentement lié à l’immigration, à la sécurité et à la crise économique.
Les enjeux de la formation du gouvernement
Face à cette fragmentation, le PSD doit négocier avec d’autres formations pour constituer une majorité parlementaire. Les partis centristes et libéraux sont appelés à jouer un rôle clé, tandis que la montée de l’extrême droite complique le paysage politique. Les analystes soulignent la nécessité d’un dialogue constructif pour éviter l’instabilité et garantir la continuité des réformes.
Réactions et perspectives
La percée de l’extrême droite suscite inquiétude parmi les milieux progressistes et les organisations de défense des droits humains, qui appellent à la vigilance. La société civile portugaise, très mobilisée, organise des manifestations pour défendre les valeurs démocratiques. Sur la scène européenne, Lisbonne reste un partenaire engagé, mais la montée des populismes interroge sur les équilibres futurs.
Conclusion
Les élections portugaises de 2025 illustrent la complexité des dynamiques politiques en Europe occidentale. Le centre-droit doit désormais faire preuve de pragmatisme et d’ouverture pour gouverner efficacement, tandis que la société portugaise est confrontée au défi de préserver son modèle démocratique face aux vents populistes.