Pollution majeure sur le littoral sud due au pétrole de deux navires coulés en mer Rouge

Une catastrophe écologique en mer Rouge menace le littoral érythréen

Le 28 juillet 2025, les côtes du sud de l’Érythrée subissent les conséquences d’une grave pollution marine causée par le déversement de pétrole résultant du naufrage de deux navires au large. Ces navires, ciblés dans des attaques récentes imputées aux rebelles houthis du Yémen, ont libéré leurs cargaisons d’hydrocarbures, contaminant des kilomètres de littoral caractérisé par une biodiversité remarquable et des communautés dépendantes de la pêche et du tourisme.

Cette pollution massive soulève des inquiétudes majeures sur l’impact environnemental, économique et sanitaire pour la région.

Origine des naufrages et rôle des rebelles houthis

Depuis plusieurs mois, la mer Rouge est devenue une zone de tension accrue, marqué par des actions militaires et attaques ciblées contre la marine marchande dans le cadre du conflit yéménite. Les houthis, qui contrôlent une partie du territoire yéménite et se livrent à des opérations offensives dans cette zone, ont coulé plusieurs navires commerciaux, dont les deux incidents récents qui engendrent actuellement une pollution préoccupante.

Le transport maritime yéménite et la sécurité commerciale internationale dans la région sont ainsi fortement fragilisés.

Conséquences écologiques et environnementales de la marée noire

La fuite de grandes quantités de pétrole a provoqué une marée noire qui s’étend désormais sur le littoral érythréen, affectant des mangroves, des récifs coralliens et des zones de pêche traditionnelle. Les experts alertent sur la dangerosité des hydrocarbures, qui peuvent persister dans l’environnement marin pendant plusieurs années, affectant durablement la faune et la flore.

Selon les premières évaluations, plusieurs espèces marines, dont des populations de poissons et de crustacés essentiels à l’écosystème et à l’économie locale, sont exposées à de graves menaces.

Réactions locales et mobilisation citoyenne

Face à la lenteur des réactions des autorités, des groupes communautaires et des volontaires érythréens ont entamé des opérations de nettoyage sur les plages touchées. Ces interventions, bien que symboliques, témoignent d’une prise de conscience grandissante et d’une volonté de préserver l’environnement.

Cependant, l’absence d’un dispositif officiel robuste et de soutien international ralentit l’ampleur des travaux, alors que la marée noire continue de s’étendre.

Risques sanitaires et socio-économiques

La contamination des eaux et des zones de pêche menace non seulement la biodiversité mais aussi la santé des populations riveraines, qui dépendent directement des produits de la mer pour leur alimentation et leur subsistance. Les hydrocarbures peuvent entraîner des intoxications, affecter la qualité de l’eau potable et augmenter les risques de maladies.

Sur le plan économique, les secteurs de la pêche artisanale et du tourisme côtier pourraient subir des pertes importantes, augmentant la précarité de ces régions déjà fragiles.

Perspectives et appels à l’action internationale

Les ONG environnementales et les agences spécialisées appellent à une mobilisation internationale immédiate pour contenir et réparer les dégâts de cette pollution. Un soutien technique et financier est indispensable pour mener des opérations de dépollution efficaces, surveiller la biodiversité et accompagner les populations locales.

Par ailleurs, ce scandale environnemental relance le débat sur la sécurisation du transport maritime en mer Rouge et sur la nécessité d’une résolution politique pour le conflit yéménite afin de prévenir de futures catastrophes.

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