Une nouvelle tragédie dans une région minée par la violence
Le 18 septembre 2025, une frappe attribuée à un groupe paramilitaire a causé la mort d’au moins 75 personnes près de la ville d’el-Fasher, au Darfour, région occidentale du Soudan. Ce nouvel épisode de violences s’inscrit dans un contexte de conflits interethniques et de luttes d’influence entre milices, exacerbant la précarité d’une population déjà fortement déplacée.
La frappe a visé un camp de réfugiés, selon des témoignages recueillis sur place et rapportés par des ONG internationales. Les victimes, en grande majorité des civils, comprennent plusieurs femmes et enfants. L’accès difficile aux lieux suite à l’insécurité complique les opérations de secours et d’évaluation des dégâts réels.
Contexte politique et humanitaire
Le Darfour est l’un des foyers majeurs du conflit soudanais depuis plusieurs décennies, où la guerre intercommunautaire a fait plus de 300 000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes. Malgré des accords de paix intermittents, la région reste instable, avec une présence importante de milices armées et une faible gouvernance.
Cette récente attaque met en lumière l’incapacité persistante des autorités à assurer la sécurité des populations civiles et alerte la communauté internationale quant à l’urgence d’une intervention renforcée.
Réactions et implications internationales
L’ONU et l’Union africaine ont condamné fermement cette attaque, appelant au respect du cessez-le-feu et au renforcement des missions de maintien de la paix. Des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables et envisager des sanctions.
Cette situation préoccupante relance le débat sur la stratégie à adopter pour stabiliser durablement le Soudan et renforcer la protection des populations vulnérables.