Introduction
Le Burkina Faso a une nouvelle fois été frappé par la violence djihadiste. Dans la nuit du 30 au 31 mai 2025, une attaque attribuée à un groupe armé affilié à l’État islamique a visé un convoi militaire et des civils dans la région du Sahel, faisant au moins 25 morts selon un bilan provisoire. Cette offensive, la plus meurtrière depuis le début de l’année, illustre la dégradation continue de la sécurité dans le nord du pays et la difficulté croissante des autorités à contenir la menace terroriste.
Les faits : une attaque coordonnée et meurtrière
Selon les sources locales et les premiers communiqués officiels, l’attaque s’est produite près de la ville de Djibo, un axe stratégique régulièrement ciblé par les groupes armés. Le convoi militaire, escortant des vivres et des civils déplacés, a été pris dans une embuscade. Les assaillants, lourdement armés, ont ouvert le feu avant de mettre le feu à plusieurs véhicules. Parmi les victimes figurent des soldats, des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des civils.
Une situation sécuritaire hors de contrôle
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une vague d’insécurité sans précédent, liée à la présence de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le nord et l’est du pays sont les plus touchés, avec des centaines de milliers de déplacés et des villages entiers désertés. Malgré les opérations militaires et l’appui des partenaires internationaux, la situation ne cesse de se détériorer.
Les conséquences humanitaires et sociales
Au-delà du bilan humain, cette attaque aggrave une crise humanitaire déjà dramatique. Plus de 2 millions de personnes sont déplacées internes, les écoles et centres de santé sont fermés dans de nombreuses zones. Les ONG alertent sur le risque de famine et la vulnérabilité accrue des femmes et des enfants.
Les défis de la lutte antiterroriste
Face à l’escalade, le gouvernement de transition burkinabè tente de renforcer la coopération régionale, notamment avec le Niger et le Mali, mais la coordination reste difficile. L’armée, sous-équipée et confrontée à des accusations de violations des droits humains, peine à regagner la confiance des populations. Les appels à une solution politique et à un dialogue avec certains groupes armés se multiplient, mais restent très controversés.
Conclusion
L’attaque du 31 mai confirme que le Sahel reste l’un des épicentres de la violence djihadiste en Afrique. La réponse ne pourra être uniquement militaire : elle devra aussi intégrer la protection des civils, la lutte contre la pauvreté et un effort diplomatique régional renforcé.
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