Introduction
Le 29 mai 2025, des pluies torrentielles se sont abattues sur le centre-nord du Nigeria, provoquant des inondations meurtrières qui ont coûté la vie à au moins 25 personnes. Ce nouvel épisode de catastrophes naturelles met en lumière la vulnérabilité du pays face aux dérèglements climatiques, l’insuffisance des infrastructures et la nécessité d’une réponse coordonnée des autorités. Analyse d’une tragédie annoncée et des enjeux pour la résilience environnementale au Nigeria.
Les faits : une nuit d’horreur
Selon l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), les précipitations exceptionnelles ont frappé les États de Niger, Kaduna et Kwara, emportant des habitations, des routes et des ponts. Les secouristes ont retrouvé 25 corps, dont plusieurs enfants, et des dizaines de personnes sont portées disparues. Des milliers d’habitants ont été déplacés, cherchant refuge dans des écoles et des centres communautaires.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des quartiers entiers submergés, des véhicules emportés par les eaux et des scènes de panique.
Un phénomène de plus en plus fréquent
Le Nigeria, géant démographique de l’Afrique, est régulièrement frappé par des inondations dévastatrices, en particulier pendant la saison des pluies (mai-octobre). Selon les experts, l’intensification des précipitations, liée au changement climatique, aggrave la fréquence et la gravité des crues.
En 2022 et 2023, des inondations similaires avaient déjà fait plus de 600 morts et des centaines de milliers de sinistrés. Les zones urbaines, mal drainées et densément peuplées, sont particulièrement exposées.
Les causes structurelles
- Urbanisation anarchique : Construction dans les zones inondables, absence de planification urbaine, déforestation.
- Infrastructures insuffisantes : Réseaux de drainage obsolètes ou inexistants, manque d’entretien des canaux et des barrages.
- Gestion des déchets : Les ordures obstruent les canalisations, aggravant les débordements lors des fortes pluies.
Réponse des autorités
- Secours d’urgence : Déploiement de l’armée, des pompiers et des volontaires pour évacuer les sinistrés et distribuer vivres et médicaments.
- Appel à l’aide internationale : Le gouvernement fédéral sollicite le soutien des ONG et des agences de l’ONU pour faire face à la crise humanitaire.
- Plan de prévention : Annonce d’un plan de modernisation des infrastructures, de reboisement et de sensibilisation des populations à la gestion des risques.
Enjeux pour l’avenir
La multiplication des catastrophes naturelles menace la sécurité alimentaire, la santé publique et la stabilité sociale au Nigeria. Les experts appellent à :
- Investir dans la résilience climatique : Construction de digues, amélioration des systèmes d’alerte, adaptation des infrastructures.
- Renforcer la gouvernance environnementale : Coordination entre les États fédérés, implication des communautés locales, lutte contre la corruption.
- Mobiliser la communauté internationale : Accès aux financements climat, transfert de technologies vertes, coopération régionale.
Conclusion
Les pluies torrentielles qui ont frappé le centre-nord du Nigeria rappellent l’urgence d’une politique ambitieuse de résilience climatique et d’aménagement du territoire. Face à la montée des risques, seule une approche intégrée et solidaire permettra de protéger les populations et de bâtir un avenir durable.