Mozambique : accord de paix post-électoral respecté, déclaration du président Daniel Chapo

Maputo, 5 juillet 2025 – Vers une consolidation durable de la paix au Mozambique

Un accord historique après des élections marquées par la tension

Le Mozambique traverse une phase cruciale de son histoire politique avec la consolidation de l’accord de paix post-électoral signé en décembre 2024 entre le gouvernement et la RENAMO, principal parti d’opposition et ancien mouvement armé. Le président Daniel Chapo a récemment déclaré que cet accord est « pleinement respecté », ouvrant la voie à une stabilisation politique et à un développement économique plus inclusif.

Les élections législatives et présidentielles de 2024 avaient été marquées par des tensions, des accusations de fraudes et des violences sporadiques, ravivant les craintes d’un retour au conflit armé. L’accord de paix, négocié sous l’égide de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), avait pour objectif de garantir un partage du pouvoir et une intégration politique de la RENAMO.

Les piliers de l’accord de paix

L’accord prévoit plusieurs mesures clés :

  • La réforme du système électoral pour garantir plus de transparence.
  • L’intégration progressive des combattants de la RENAMO dans les forces armées nationales.
  • La décentralisation accrue des pouvoirs vers les provinces.
  • La mise en place d’un mécanisme de dialogue politique permanent.

Depuis sa signature, plusieurs étapes ont été franchies, notamment la libération de prisonniers politiques, la tenue de réunions régulières entre les leaders politiques et la mise en œuvre de projets de développement communs.

Un climat de confiance renaissant

Le président Chapo a souligné que le respect de l’accord est « le fruit d’un engagement sincère de toutes les parties ». Les observateurs notent une baisse significative des incidents violents et une amélioration de la sécurité dans les régions traditionnellement affectées par les conflits, notamment dans le centre du pays.

La société civile et les acteurs économiques saluent cette évolution, qui permet de relancer les investissements et de favoriser la réconciliation nationale.

Les défis à relever pour une paix durable

Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent :

  • La réintégration sociale et économique des anciens combattants.
  • La lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.
  • La nécessité d’un développement équilibré entre les régions.
  • La gestion des tensions ethniques et des revendications foncières.

Le gouvernement a lancé des programmes d’appui à la réinsertion, en partenariat avec les ONG internationales, et met l’accent sur la transparence et la participation citoyenne.

Le rôle de la communauté internationale

La SADC, l’Union africaine et les partenaires bilatéraux continuent d’accompagner le Mozambique dans ce processus, notamment par des missions d’observation, un soutien financier et des conseils techniques. La coopération régionale est également renforcée pour prévenir toute résurgence des conflits.

Conclusion

Le respect de l’accord de paix post-électoral au Mozambique est une lueur d’espoir pour un pays longtemps marqué par la guerre civile et les tensions politiques. Sous la direction du président Daniel Chapo, Maputo semble engagé sur la voie d’une paix durable, condition indispensable à la prospérité et à la stabilité régionale.

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