En 2025, le Nigeria poursuit une réforme majeure de son secteur énergétique avec plusieurs projets d’envergure destinés à répondre à la demande croissante en électricité et à améliorer la fiabilité du réseau national. Parmi les initiatives phares figurent l’installation de nouveaux transformateurs, le bouclage des lignes haute tension, ainsi que le déploiement du Nigeria Transmission Expansion Project (NTEP 1), soutenu notamment par la Banque africaine de développement.
L’objectif principal est d’ajouter au moins 4 000 mégawatts (MW) de capacité au réseau électrique d’ici la fin 2026, avec l’installation de nouvelles sous-stations à Abuja, Kano et d’autres régions stratégiques. Les partenariats avec des entreprises internationales comme Siemens ont permis d’accélérer le renouvellement du matériel, tandis que le gouvernement fédéral multiplie les efforts pour sécuriser les financements nécessaires.
Dans le même temps, le gigantesque projet de gazoduc d’Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK), long de 615 kilomètres, vise à transporter le gaz naturel des zones pétrolières du Sud jusqu’au Nord industriel. Bien que des retards aient marqué les phases initiales, l’avancement est significatif avec une progression évaluée à 72% de travaux accomplis, l’achèvement complet étant visé pour 2026. Ce gazoduc est la clé d’un plan plus global pour réduire la dépendance aux importations d’énergie fossile et promouvoir l’industrialisation locale.
Les infrastructures ferroviaires ne sont pas en reste, avec le développement des lignes Lagos-Maradi (393 km) et Kano-Kaduna (203 km), renforçant la connectivité régionale et soutenant le commerce intra-africain. Le chantier de la Lagos Ibadan Expressway est également en cours d’élargissement pour améliorer les capacités de transit, avec l’installation d’ouvrages d’art et systèmes de sécurité high-tech.
Ces projets majeurs s’inscrivent dans la volonté du gouvernement nigérian de faire de son secteur énergétique un moteur de croissance et de diversifier une économie encore trop dépendante du pétrole brut. En parallèle, des efforts sont menés pour améliorer les infrastructures urbaines, numériques et sanitaires, favorisant une transformation globale vers une économie moderne et inclusives.