Introduction
Le Maroc fait face à l’une des pires sécheresses de son histoire récente. Depuis plus de deux ans, les précipitations sont nettement inférieures à la moyenne, mettant à rude épreuve l’agriculture, l’économie et la vie quotidienne de millions de Marocains. En juin 2025, la situation s’est encore aggravée : les barrages affichent des niveaux historiquement bas, les cultures céréalières sont en péril et les prix alimentaires flambent. Cette crise écologique, qui s’inscrit dans le contexte du changement climatique, pose la question de la résilience du royaume et de la nécessité d’une transition vers un modèle agricole et économique plus durable.
Les faits : un déficit hydrique alarmant
Selon le ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau, le taux de remplissage des barrages du pays est tombé à moins de 30 % de leur capacité, un record depuis plus de 40 ans.
Les régions du centre et du sud, notamment Marrakech, Agadir et Ouarzazate, sont particulièrement touchées. Les agriculteurs peinent à irriguer leurs cultures, de nombreux puits sont à sec et l’eau potable est rationnée dans plusieurs villes.
Les cultures céréalières, pilier de l’agriculture marocaine, enregistrent des pertes estimées à plus de 60 % cette année. Les éleveurs, eux, doivent vendre leur bétail faute de fourrage.
Les conséquences économiques et sociales
La sécheresse a des répercussions en chaîne sur l’économie marocaine :
- La production agricole, qui représente près de 15 % du PIB et emploie 30 % de la population active, est en chute libre.
- Les prix des fruits, légumes et céréales ont augmenté de 25 à 40 % sur les marchés.
- Les exportations de produits agricoles, notamment vers l’Europe, sont en baisse, affectant la balance commerciale.
- Dans les zones rurales, la pauvreté s’aggrave et l’exode vers les villes s’accélère.
Les réponses du gouvernement
Face à l’urgence, le gouvernement marocain a annoncé un plan d’urgence de 10 milliards de dirhams (près de 900 millions d’euros) pour soutenir les agriculteurs les plus touchés, subventionner l’achat de fourrage et financer des projets de dessalement d’eau de mer.
Des campagnes de sensibilisation à l’économie d’eau sont menées dans les écoles et les médias.
Le roi Mohammed VI a appelé à une « mobilisation nationale » pour faire face à la crise, tout en plaidant pour une accélération de la transition vers l’agriculture de conservation, l’irrigation goutte-à-goutte et la diversification des cultures.
Les défis de la transition écologique
La sécheresse actuelle met en lumière la vulnérabilité du modèle agricole marocain, encore très dépendant de la pluie et peu mécanisé dans de nombreuses régions.
Les experts appellent à :
- Développer massivement l’irrigation moderne,
- Investir dans la recherche agronomique et la sélection de variétés résistantes à la sécheresse,
- Promouvoir l’agroécologie et la gestion intégrée des ressources en eau,
- Renforcer la gouvernance locale de l’eau et la participation des agriculteurs aux décisions.
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Les perspectives
Si la sécheresse devait se prolonger, le Maroc pourrait faire face à une crise sociale majeure, avec des tensions sur l’accès à l’eau, une hausse de la pauvreté rurale et des migrations internes accrues.
La réussite de la transition écologique sera déterminante pour l’avenir du pays, tant sur le plan économique que social.
Conclusion
La sécheresse historique qui frappe le Maroc est un signal d’alarme pour l’ensemble du Maghreb et du continent africain. Elle impose une adaptation rapide, des investissements massifs et une gouvernance renouvelée de l’eau et de l’agriculture. Le défi est immense, mais il est aussi porteur d’opportunités pour inventer un modèle de développement plus résilient et plus juste.