La drépanocytose, maladie génétique du sang, touche plus de 11 millions de personnes en Afrique. Longtemps négligée par les politiques de santé publique, elle suscite aujourd’hui une mobilisation croissante des États, des ONG et des communautés. Entre défis de diagnostic, accès aux soins et lutte contre la stigmatisation, l’Afrique tente de relever un défi sanitaire majeur.
Une maladie aux conséquences dévastatrices
La drépanocytose, caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, provoque des crises douloureuses, des infections fréquentes et une espérance de vie réduite. Elle représente la première maladie génétique en Afrique, avec une prévalence particulièrement élevée en Afrique de l’Ouest et centrale.
Le manque de dépistage néonatal, l’insuffisance des infrastructures de santé et la méconnaissance de la maladie aggravent la situation. De nombreuses familles vivent dans la précarité, confrontées à des coûts de traitement élevés et à l’absence de soutien psychologique.
Mobilisation des acteurs de santé
Face à l’ampleur du problème, plusieurs pays africains ont lancé des programmes nationaux de lutte contre la drépanocytose : campagnes de sensibilisation, formation du personnel médical, création de centres spécialisés. Les ONG jouent un rôle clé dans l’accompagnement des malades et la diffusion d’informations fiables.
La recherche progresse, avec l’introduction de nouveaux traitements et la perspective de thérapies géniques. Mais l’accès à l’innovation reste limité, faute de moyens financiers et de politiques de santé adaptées.
Briser le tabou et lutter contre la stigmatisation
La drépanocytose est encore entourée de nombreux préjugés, qui freinent la prise en charge et l’intégration sociale des malades. Les campagnes de sensibilisation insistent sur la nécessité d’un dépistage précoce, d’un accompagnement familial et d’une éducation adaptée.
Des associations de patients, souvent animées par des femmes, militent pour une meilleure reconnaissance de la maladie et l’accès aux droits. Elles plaident pour l’intégration de la drépanocytose dans les priorités nationales de santé publique.
Conclusion ouverte
La lutte contre la drépanocytose en Afrique nécessite une approche globale, alliant prévention, soins, recherche et inclusion sociale. L’engagement des États, des professionnels de santé et des communautés est indispensable pour transformer la vie de millions de personnes et rompre le cercle de la fatalité.