En prévision de la Coupe du Monde de football 2030, le Maroc mise sur une révolution aéroportuaire et digitale pour soutenir le tourisme de masse et l’économie numérique. Le Plan Aéroportuaire 2030 prévoit un doublement de la capacité d’accueil des aéroports marocains, passant à près de 80 millions de passagers annuels, avec des investissements majeurs sur les infrastructures, la sécurisation des flux et la modernisation des services.
Le terminal Mohamed V de Casablanca, quartier général des liaisons intercontinentales et hub majeur de la Royal Air Maroc, fera l’objet d’un agrandissement considérable jusqu’en 2030, visant une capacité renforcée à 20 millions de passagers. Ce projet inclut la construction de nouvelles pistes, de halls d’embarquement étendus, et l’intégration de systèmes intelligents de gestion des flux avec automatisation et biométrie, pour accélérer les contrôles de sécurité et améliorer l’expérience passager.
En parallèle, d’autres aéroports comme ceux de Marrakech, Tanger et Agadir bénéficieront de modernisations adaptées aux besoins futurs, en prévision des afflux importants lors des compétitions internationales et de la croissance du tourisme, notamment via l’essor du tourisme d’affaires et du tourisme de niche.
L’ouverture commerciale de la 5G, prévue en novembre 2025, accompagnera cette montée en puissance numérique, permettant une couverture étendue d’au moins huit villes majeures et une connexion performante au cœur des aéroports. Cette technologie soutiendra aussi le développement des services connectés, tels que la gestion intelligente du trafic, les applications informatives et les dispositifs de sécurité avancés.
Cette dynamique aéroportuaire se double d’une politique numérique plus large portée par le gouvernement marocain, visant à renforcer les infrastructures du digital, la cybersécurité et la création d’un écosystème favorable à l’innovation, aux start-ups et à l’économie numérique.
L’ensemble de ces mesures prépare durablement le royaume à relever le défi international de la Coupe du Monde, tout en inscrivant ces avancées dans une logique de développement économique inclusif, durable et à fort impact sur l’emploi.