Introduction :
L’intelligence artificielle (IA) connaît une adoption fulgurante en Afrique, portée par des startups innovantes et des gouvernements ambitieux. Cependant, son développement soulève des questions cruciales sur l’éthique, l’emploi et la souveraineté numérique.
Secteurs clés de l’IA en Afrique :
- Santé :
- Au Rwanda, l’application Babyl Health utilise l’IA pour diagnostiquer des maladies comme le paludisme via des chatbots.
- En Afrique du Sud, des algorithmes prédisent les épidémies de tuberculose dans les townships.
- Agriculture :
- La plateforme FarmDrive (Kenya) analyse les données satellitaires pour conseiller les agriculteurs sur l’irrigation et les semis.
- Finance :
- Les banques nigérianes utilisent l’IA pour évaluer la solvabilité des clients non bancarisés, augmentant l’accès au crédit de 25 %.
Cas d’étude : Le Ghana, pionnier de l’IA éthique
Le Ghana a lancé en 2024 la première stratégie nationale africaine d’IA éthique, encadrant l’utilisation des données et interdisant les biais algorithmiques. Des projets pilotes, comme un système de recrutement équitable pour les PME, servent de modèle à d’autres pays.
Défis majeurs :
- Dépendance technologique : 80 % des outils d’IA utilisés en Afrique sont développés hors du continent, limitant l’adaptation aux contextes locaux.
- Chômage structurel : L’automatisation menace 20 % des emplois dans les secteurs comme la logistique ou la vente au détail.
- Biais culturels : Les algorithmes formés sur des données occidentales peinent à comprendre les langues africaines ou les spécificités sociales.
Solutions et perspectives :
- Formation : L’initiative AI Academy for Africa (basée au Sénégal) a formé 10 000 développeurs en 2024.
- Régulation : L’Union africaine prépare un cadre juridique pour encadrer l’IA, inspiré du modèle ghanéen.
- Collaboration Sud-Sud : Des partenariats avec l’Inde et le Brésil visent à co-développer des solutions d’IA abordables.
Conclusion :
L’IA représente une opportunité historique pour l’Afrique de sauter des étapes technologiques. Cependant, son succès dépendra de la capacité des États à concilier innovation, éthique et inclusion sociale.