La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) : moteur de transformation économique et d’intégration régionale en 2025

Introduction

En 2025, l’Afrique se trouve à un tournant décisif de son développement économique. Après une reprise post-pandémique, la croissance du continent s’accélère, portée par une jeunesse dynamique, des marchés en expansion et une volonté politique renouvelée. Au cœur de cette dynamique se trouve la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), considérée comme le projet économique le plus ambitieux de l’histoire africaine récente. Sa mise en œuvre effective pourrait transformer le commerce, stimuler l’industrialisation, renforcer la résilience face aux chocs mondiaux et rapprocher l’Afrique de la vision de l’Agenda 2063 : « L’Afrique que nous voulons ».

ZLECAf : catalyseur de croissance et d’intégration

La ZLECAf vise à créer un marché unique pour les biens et services, couvrant plus de 1,3 milliard de personnes et un PIB combiné de plus de 3 400 milliards de dollars. Selon les Nations Unies, la croissance économique africaine devrait passer de 3,4 % en 2024 à 3,7 % en 2025, puis à 4 % en 2026, en grande partie grâce à la relance du commerce intra-africain et aux efforts d’intégration régionale134. L’accord ambitionne d’augmenter le commerce intra-africain de près de 50 %, de diversifier les économies et de réduire la dépendance aux exportations de matières premières.

Les progrès et défis de la mise en œuvre

Le Rapport économique sur l’Afrique 2025 souligne que la ZLECAf a déjà permis des avancées notables : harmonisation des politiques commerciales, réduction des barrières tarifaires, lancement de corridors logistiques et développement du commerce numérique4. Cependant, la pleine réalisation de son potentiel exige des investissements stratégiques, des politiques cohérentes et des réformes synchronisées à tous les niveaux. Les défis restent nombreux : infrastructures insuffisantes, disparités réglementaires, lenteur des réformes administratives et nécessité de renforcer la confiance entre les États membres.

Industrialisation et chaînes de valeur

La ZLECAf est un levier majeur pour l’industrialisation africaine. En favorisant l’intégration dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, elle encourage la transformation locale des matières premières, la création d’emplois qualifiés et la montée en gamme des exportations. L’accord stimule également le développement du commerce des services, du numérique et des industries créatives, ouvrant de nouveaux marchés pour les PME et les startups africaines4.

Résilience face aux chocs mondiaux et rôle sur la scène internationale

La ZLECAf renforce la résilience de l’Afrique face aux crises mondiales, qu’elles soient sanitaires, alimentaires ou énergétiques. En augmentant la part du commerce intra-africain, le continent réduit sa vulnérabilité aux fluctuations des marchés mondiaux et améliore sa capacité à négocier avec des partenaires émergents comme la Chine, l’Inde ou la Turquie4. La réussite de la ZLECAf pourrait faire de l’Afrique un moteur de croissance mondiale et un acteur incontournable dans la gouvernance économique internationale.

Développement durable et inclusion

L’accord intègre des objectifs de développement durable, notamment en stimulant l’adoption des énergies renouvelables, en favorisant l’entrepreneuriat féminin et en soutenant l’innovation sociale. La ZLECAf peut contribuer à résoudre des problèmes clés comme l’insécurité énergétique et alimentaire, à condition d’accompagner sa mise en œuvre par des politiques inclusives et des investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures.

Conclusion

En 2025, la ZLECAf incarne l’espoir d’une Afrique plus intégrée, prospère et résiliente. Sa réussite dépendra de la capacité des États à surmonter les obstacles, à investir dans les infrastructures et à promouvoir une vision commune du développement. Si ces conditions sont réunies, l’Afrique pourra transformer son potentiel en réalité et s’imposer comme l’un des pôles de croissance du XXIe siècle

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