La restitution du tambour parleur « Djidji Ayokwe » à la Côte d’Ivoire marque une étape majeure dans le mouvement international pour la restitution du patrimoine africain. Ce tambour sacré, emblème du peuple Ébrié, avait été emporté en Europe à l’époque coloniale. Son retour suscite une immense émotion et relance le débat sur la mémoire, la justice culturelle et la valorisation du patrimoine africain.
Histoire et symbolique du tambour
Le « Djidji Ayokwe » n’est pas un simple instrument de musique : il s’agit d’un véritable moyen de communication, utilisé pour transmettre des messages importants au sein des communautés Ébrié. Sa confiscation par l’administration coloniale française en 1916 avait été vécue comme un traumatisme et une perte d’identité.
Le processus de restitution
- Négociations diplomatiques : Après des années de discussions entre la Côte d’Ivoire et la France, le tambour a été officiellement restitué en juillet 2025.
- Cérémonie de retour : La cérémonie, organisée à Abidjan, a réuni autorités, chefs traditionnels et représentants de la diaspora, dans une ambiance de fête et de recueillement.
Enjeux pour la Côte d’Ivoire et l’Afrique
- Réappropriation culturelle : Le retour du tambour permet aux Ivoiriens de renouer avec une partie essentielle de leur histoire et de leur identité.
- Valorisation du patrimoine : Ce geste encourage d’autres pays africains à réclamer la restitution de leurs œuvres et objets sacrés.
- Tourisme et éducation : Le tambour sera exposé dans un musée national, contribuant à l’éducation des jeunes générations et à l’attractivité touristique du pays.
Un mouvement mondial
La restitution du « Djidji Ayokwe » s’inscrit dans une dynamique globale : de plus en plus de musées occidentaux restituent des œuvres à l’Afrique, sous la pression de la société civile et des États africains. Ce mouvement contribue à une meilleure compréhension de l’histoire partagée entre l’Afrique et l’Europe.
Conclusion
Le retour du tambour parleur « Djidji Ayokwe » à la Côte d’Ivoire est un symbole fort de justice culturelle et de renaissance patrimoniale pour l’Afrique. Il ouvre la voie à de nouvelles restitutions et à une réconciliation des mémoires.