L’année 2025 confirme la résilience du continent africain, avec une croissance économique moyenne anticipée à 4,2%, selon plusieurs institutions telles que le FMI, la Banque mondiale et la BAD. Cette performance dépasse largement la moyenne mondiale et indique un renforcement progressif des fondamentaux dans plusieurs régions, malgré un cadre international complexe.
Des performances régionales contrastées
L’Afrique de l’Est domine avec une croissance projetée de 5,9%, portée par des pays moteurs comme l’Éthiopie, le Rwanda et la Tanzanie. L’Afrique de l’Ouest, quant à elle, maintient une croissance robuste autour de 4,3%, portée par la diversification économique, des investissements soutenus et des politiques monétaires adaptées.
Par contre, l’Afrique centrale et australe enregistrent des progressions plus modestes, impactées par des problèmes politiques et sécuritaires ainsi que par les conséquences économiques de la pandémie et des tensions commerciales mondiales.
Facteurs de résilience et défis persistants
Cette croissance est soutenue par la baisse progressive de l’inflation, le retour des investissements étrangers, l’amélioration des conditions financières et la mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui facilite le commerce intra-africain.
Néanmoins, 15 pays africains connaissent toujours une inflation à deux chiffres, et la charge de la dette limite les marges de manœuvre budgétaire.
Recommandations pour un développement inclusif
Le rapport 2025 de la Banque africaine de développement souligne l’urgence d’investir dans la mobilisation des ressources internes, notamment fiscales et non fiscales, estimées à près de 1 430 milliards de dollars supplémentaires possibles via des gains d’efficacité.
Il est primordial aussi de renforcer la gouvernance, l’État de droit, et d’approfondir les marchés financiers domestiques pour stimuler les investissements productifs.
L’Émergence future de l’Afrique
L’Afrique est au seuil d’une transformation majeure fondée sur la valorisation de ses ressources humaines, naturelles et financières, soutenue par une meilleure intégration régionale et une gestion macroéconomique saine.
Toutefois, les progrès dépendront de la capacité des États à relever les défis internes, comme la pauvreté et la sécurité, pour garantir un développement durable et partagé.