La diplomatie de Donald Trump face aux grands dossiers d’Asie centrale et du Moyen-Orient

Depuis sa réélection surprise, Donald Trump déploie une diplomatie agressive et pragmatique sur plusieurs fronts, plaçant l’Asie centrale et le Moyen-Orient au centre de sa stratégie internationale renouvelée. En septembre 2025, cette posture s’est traduite par des déclarations musclées, notamment sur la base militaire de Bagram en Afghanistan, et par une série d’initiatives visant à contenir l’influence chinoise et russe dans la région.

La volonté affichée de récupérer ou de neutraliser cette ancienne base américaine s’inscrit dans un contexte global où Washington cherche à préserver sa domination stratégique sur un corridor majeur des échanges et des alliances militaires. L’administration Trump considère la présence dans cette zone comme essentielle pour contrer la montée en puissance de Pékin, notamment sur les questions de contrôle énergétique et d’accès aux ressources naturelles.

Parallèlement, la diplomatie américaine continue de s’appuyer sur des coalitions éphémères mêlant forces régionales et interventions indirectes, tout en brandissant la menace de sanctions économiques sévères. Cette approche trouve toutefois ses limites face à la complexité des équilibres locaux, marqués par des tensions ethniques, religieuses et économiques anciennes.

Au Moyen-Orient, la politique trumpiste se caractérise par des soutiens inconditionnels aux alliés traditionnels, notamment Israël et l’Arabie saoudite, combinés à une posture ferme sur le dossier iranien. Les récentes négociations sur la réduction des tensions n’ont pas apporté de grandes avancées, mais pèseront sur l’équilibre régional dans les mois à venir.

Cette diplomatie robustement conservatrice est accueillie avec ambivalence par les partenaires européens et les pays asiatiques, qui craignent une déstabilisation accrue. Par ailleurs, elle alimente un discours international de plus en plus polarisé sur la gouvernance mondiale et les alliances stratégiques.

L’orientation de la politique étrangère américaine sous Trump pourrait redessiner en profondeur les lignes de force géopolitiques, imposant des choix difficiles à plusieurs pays africains engagés dans des relations économiques et sécuritaires avec plusieurs des grandes puissances impliquées.

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