Chapô
Le Kenya, longtemps considéré comme un point de transit pour les réseaux de trafic de drogues, connaît aujourd’hui une augmentation alarmante de la consommation locale, posant de nouveaux défis sécuritaires et sociaux.
Introduction
Le positionnement géographique stratégique du Kenya en a fait un hub logistique essentiel dans les circuits de contrebande de stupéfiants, avec une importance particulière pour le transit vers l’Europe et l’Asie. Mais les dernières tendances indiquent que le pays est progressivement devenu un marché de consommation, notamment dans ses grandes agglomérations.
Les chiffres et tendances actuels
Selon plusieurs rapports policiers et d’organismes de santé, la consommation de drogues synthétiques, telles que les méthamphétamines, mais aussi de cannabis et d’opiacés, s’est fortement développée. Nairobi, Mombasa et Kisumu affichent des niveaux particulièrement élevés, affectant la santé publique et la sécurité.
Facteurs explicatifs
Cette évolution est liée à l’urbanisation rapide, au chômage élevé parmi les jeunes et à une précarité sociale croissante. Par ailleurs, les groupes criminels diversifient leurs activités pour exploiter ce marché interne, facilitant l’accès à ces substances.
Réponse des autorités
Face à cette menace grandissante, les forces de l’ordre multiplient les opérations de démantèlement et les campagnes de sensibilisation. La coopération régionale avec les pays voisins s’intensifie, notamment pour limiter les réseaux transfrontaliers.
Conséquences sociales et économiques
La hausse de la consommation de drogues engendre des effets délétères en termes de santé publique, augmentation des violences et surcoûts pour les services sociaux et judiciaires. Elle compromet également les efforts de développement et la sécurité dans des quartiers vulnérables.
Témoignages
Des associations de terrain alertent sur la nécessité d’intégrer la prévention, le traitement et la réinsertion dans les politiques publiques. Un responsable antidrogue affirme : « Il est impératif de combiner actions répressives et accompagnement social pour enrayer cette nouvelle crise ».
Conclusion
Le Kenya est à un tournant sensible de sa lutte contre la drogue. La consolidation des efforts institutionnels, le renforcement de la coopération régionale et l’implication de la société civile seront indispensables pour inverser la tendance.