Le Kenya est en deuil après la mort tragique de Boniface Kariuki, jeune militant tué lors d’une intervention policière à Nairobi. Sa disparition a suscité une vague d’indignation à travers le pays et relancé le débat sur les violences policières et la protection des droits humains. Alors que la société civile et les familles réclament justice, le cas de Boniface Kariuki symbolise les défis persistants auxquels le Kenya fait face pour garantir la sécurité et la dignité de ses citoyens.
Un drame qui secoue la société kényane
Le 8 juillet 2025, Boniface Kariuki, 27 ans, a perdu la vie lors d’une manifestation pacifique contre la vie chère. Selon des témoins, il aurait été frappé par un tir de gaz lacrymogène à bout portant. Sa mort a immédiatement déclenché des marches de protestation dans plusieurs villes du pays, avec des slogans appelant à la fin de l’impunité policière.
La violence policière, un mal endémique
Les chiffres sont accablants : chaque année, des dizaines de civils sont tués ou blessés lors d’opérations policières, souvent dans les quartiers populaires. Les enquêtes indépendantes pointent du doigt des pratiques abusives, un manque de formation et une culture de l’impunité. Malgré les promesses de réforme, peu de policiers sont poursuivis ou condamnés.
Mobilisation de la société civile
Associations, ONG et avocats se mobilisent pour exiger une enquête indépendante sur la mort de Boniface Kariuki. Des collectifs de mères de victimes, des artistes et des leaders religieux multiplient les appels à la justice et à la réforme profonde des forces de l’ordre. La Commission nationale des droits de l’homme du Kenya a ouvert une enquête et demande la suspension des agents impliqués.
Les défis de la réforme policière
Le gouvernement kényan a lancé plusieurs plans de réforme, mais leur mise en œuvre reste lente et incomplète. La création d’une police de proximité, la formation aux droits humains et la mise en place de mécanismes de plainte accessibles sont des mesures attendues. Mais la méfiance entre la police et la population demeure forte.
Vers une société plus juste ?
La mort de Boniface Kariuki pourrait être un tournant, si elle conduit à des réformes concrètes et à une prise de conscience nationale. Les droits humains et la justice sociale doivent devenir des priorités pour le Kenya, qui aspire à une société plus inclusive et respectueuse de la dignité de chacun.