La fureur des volcans en Islande : effets domino sur le monde et vigilances à renforcer en Afrique
Neuf éruptions en vingt mois : inédit et lourd de conséquences
Le 16 juillet 2025, pour la neuvième fois depuis la fin 2023, un volcan islandais est entré en éruption, projetant dans l’atmosphère d’immenses colonnes de cendres et des gaz, perturbant le transport aérien et la météo en Europe du Nord. Ce phénomène, alimenté par une activité tectonique intense sur la dorsale médio-atlantique, inquiète scientifiques, populations et autorités internationales.
Si l’Islande vit avec les volcans depuis des siècles, la répétition et la puissance des épisodes actuels inquiètent : certains experts y voient les premiers signes d’un cycle d’activité prolongée susceptible de bouleverser non seulement la région, mais aussi le climat mondial.
Effets à court terme sur l’Europe… et à plus long terme sur l’ensemble du globe
- Transport aérien désorganisé : plusieurs corridors sont temporairement fermés, forçant des détournements massifs.
- Pollution atmosphérique : l’augmentation du dioxyde de soufre et des cendres peut provoquer des pics de pollution éloignés, touchant parfois même le nord de l’Afrique.
- Impacts climatiques : l’émission de particules réduit la lumière du soleil, entraîne parfois une chute temporaire des températures et perturbe la formation des pluies.
Quels risques et adaptations à anticiper pour l’Afrique ?
1. Climat et agriculture
L’Afrique du Nord et le Sahel sont particulièrement sensibles à la variation des précipitations et de l’ensoleillement. Une succession d’éruptions volcaniques majeures peut provoquer des dérèglements du calendrier agricole, abaisser la productivité des cultures céréalières (blé, maïs, sorgho) et aggraver la pression sur les réserves hydriques.
2. Santé publique
En cas de circulation accrue de poussières fines, des pathologies respiratoires pourraient se multiplier dans les grandes villes sahéliennes et maghrébines, déjà fragilisées par l’urbanisation rapide et la pollution. L’OMS recommande aux autorités de mettre en place des systèmes d’alerte et d’adapter les suivis épidémiologiques à ces risques nouveaux.
3. Risques sur la logistique et l’économie
Tout ralentissement ou déviation du trafic aérien impacte les chaînes d’approvisionnement, le tourisme et l’exportation des produits frais (agrumes du Maroc, fleurs du Kenya, etc.).
Face aux volcans, miser sur la veille et l’adaptation en Afrique
- Booster la coopération entre services météos africains et européens pour anticiper les risques,
- Adopter des stratégies agricoles résilientes : diversification des cultures, développement de réserves et stockage intelligent.
- Investir dans la santé publique environnementale : suivi des maladies respiratoires, distribution de masques et éducation sanitaire.
Conclusion : le volcan islandais, sentinelle d’un nouveau désordre climatique mondial
Si les risques immédiats pour l’Afrique paraissent limités, la multiplication des épisodes volcaniques majeurs en Islande et ailleurs rappelle l’interdépendance planétaire. L’Afrique doit adapter sa veille, sa prévention et sa capacité à répondre à des dérèglements climatiques globaux toujours plus fréquents.